Aéroports: pas de retour à la normale avant 2 ou 3 ans

Alors que les compagnies aériennes tournent au ralenti en raison du coronavirus, il semblerait que les dégâts sont si importants que les aéroports canadiens auront besoin de 2 à 3 ans pour se remettre de la crise, selon un expert.

C'est Radio-Canada qui rapporte cette nouvelle peu rassurante. La chaîne de télévision s'est entretenue au sujet des aéroports canadiens avec Merhan Ebrahimi, le directeur du groupe d'études en management des entreprises de l'aéronautique de l'École des sciences de la gestion de l'UAM, et le moins que l'on puisse dire c'est que les résultats de cette discussion ne sont pas très encourageants. En effet, selon lui, les aéroports canadiens auront besoin de 2 à 3 ans pour se remettre de la crise. Une prévision qu'il estime réaliste «s’il n’y a pas autre chose qui vient frapper l’aviation».

Qui est-ce qui explique une durée aussi longue ? Selon lui, plusieurs facteurs entrent en compte. Il évoque notamment la peur des gens à l'idée de reprendre l'avion ou encore le manque de pouvoir d'achat de certains consommateurs en raison de la crise. Il explique également que pour que les aéroports reprennent leurs activités, il faut qu'un nombre important de pays considèrent que la pandémie est derrière eux. Il ne s'agit donc pas d'une mince l'affaire, surtout lorsqu'on connait la situation actuelle.

Il faut dire que le manque à gagner quotidien pour les aéroports est considérable. En effet, Radio-Canada indique que les aéroports sont presque à l'arrêt. Ce vendredi, il n’y avait que 80 vols opérés à l’aéroport Pierre-Elliott Trudeau de Montréal contrairement à 500 habituellement. Même son de cloche du côté de l’aéroport Pearson de Toronto qui opère habituellement 1300 vols et qui désormais en opère seulement 350. De son côté, l'aéroport de Calgary a déjà annoncé dans un communiqué qu'il s'attendait à perdre 40 à 50 % de ses revenus cette année.

Pour remédier à cette situation catastrophique, Radio-Canada souligne que les aéroports devraient compter sur une aide du gouvernement. La chaîne de télévision précise qu'Ottawa avait déjà annoncé des mesures pour venir en aide à ce secteur. L'une des mesures phares a été de renoncer à percevoir les loyers de baux fonciers jusqu'en décembre 2020. S'il s'agit d'un geste important, le gouvernement va sans doute devoir en faire davantage pour venir en aide à ce secteur gravement touché par la crise.

Source: Radio-Canada · Crédit Photo: Pexels