«On m’a foncé dessus. On m’a prise en photo sous menace de me faire perdre ma job et on me crie à tue-tête, j’ai peur.»
Alors que ceux et celles qui doivent continuer de travailler auprès du public doivent souvent composer avec des situations de tension en raison des mesures de distanciation sociale, les agents de sécurité se retrouvent régulièrement impliqués dans des conflits qu'ils doivent arriver à calmer efficacement. Voilà donc qu'une agente de sécurité a décidé de lancer un cri du coeur afin de faire comprendre à la population que celle-ci devrait faire un effort afin de collaborer à leur travail.
L'agente de sécurité en question nommée Nathalie Lapalme, qui travaille dans une succursale de la Société des alcools du Québec (SAQ), a notamment déclaré: "On m’a foncé dessus. On m’a prise en photo sous menace de me faire perdre ma job et on me crie à tue-tête, j’ai peur. [...] Nous, on ne fait que respecter les ordres qui proviennent du gouvernement,«», s’exclame celle qui assure la sécurité devant les portes d’une SAQ de L’Île-Perrot. Les gens sont en colère parce qu’on refuse qu’ils entrent dans le magasin avec une autre personne. Ils refusent de se laver les mains avec du Purell. On nous crie par la tête de jouer à la petite police. [...] Des personnes qui arrivent bronzées du Sud alors qu’elles devraient être en quarantaine. Le gérant du magasin est venu me prêter main-forte et nous avons expulsé des gens du magasin. Des directives données par une femme, ça ne passe pas bien."
Mais le passage le plus important dans le message de l'agente de sécurité est lorsque celle-ci affirme: "Les gens doivent savoir que nous risquons notre santé pour faciliter l’accès aux commerces dits essentiels. Je comprends que l’attente est longue, surtout lors de journées pluvieuses avec le froid, mais nous devons limiter le nombre de personnes à l’intérieur, pour leur sécurité et celle des employés. La tension est très forte sur le terrain et c’est désagréable pour nous qui sommes des employés de première ligne."
Enfin, l'agente de sécurité termine son message en annonçant qu'elle tenterait une nouvelle approche: "Je vais demander à mes patrons que les procédures pour les mesures d’hygiène obligatoires soient inscrites sur un papier que je remettrai aux gens. De cette manière, je ne serai plus victime d’insultes gratuites, désobligeantes et blessantes."
Source: Huffington Post · Crédit Photo: Adobe Stock