Les tests de dépistage actuels ne détectent que 70% des malades de la COVID-19
Alors que les autorités sanitaires du monde entier martèlent que les tests sont le nerf de la guerre contre la propagation du nouveau coronavirus, des experts ont soulevé que les tests de diagnostic actuels ne détectent pas environ trois malades sur dix.
Cette marge d'erreur n'a pourtant rien à voir avec la fiabilité des tests, mais elle est plutôt attribuable à un mauvais prélèvement.
Les conséquences sont pourtant désastreuses : une personne croyant ne pas être atteinte de la COVID-19 pourrait ne pas s'isoler et contaminer plusieurs autres personnes.
L'un des cas les plus marquants est celui de l'adolescente française de 16 ans qui est décédée de la COVID-19 après avoir été testée négative deux fois avant d'être finalement déclarée positive.
« Ces faux négatifs arrivent jusqu'à 30 % du temps », a expliqué le Dr James Gill, professeur honoraire à la Warwick Medical School de Coventry, en Angleterre, à l'Agence France Presse.
« Sur 100 patients que vous testez, il y en a 30 à côté desquels vous passez », a confirmé le président du Syndicat français des biologistes, François Blanchecotte.
Le problème est lors du prélèvement. Un écouvillon (long coton-tige) doit être inséré dans le nez et s'il n'est pas enfoncé assez loin, le résultat sera négatif. Le même problème peut survenir lors d'un prélèvement d'échantillon par la bouche.
Mais le moment où le prélèvement est fait peut aussi être problématique selon les experts. En effet, la quantité de virus n'est pas la même à tous les stades de la maladie, ce qui peut aussi mener à un faux positif.
« Même avec une technique parfaite, un malade infecté peut ne pas être testé positif, par exemple très tôt pendant la phase d'incubation ou tout à la fin de la maladie, quand la plupart du virus est parti », a expliqué le Dr Al Edwards, de l'université de Reading.
Source: TVA Nouvelles · Crédit Photo: Adobe Stock