Coronavirus: Une urgentiste italienne lance un message de détresse.
Une urgentiste italienne de l'hôpital de Crémone a lancé un message de détresse, alors que les services hospitaliers sont complètement débordés, en raison du coronavirus.
L'infirmière nommée Francesca Mangiatordi a publié une vidéo dans laquelle elle implore la population de collaborer afin de donner une chance aux services hospitaliers: "Aidez-nous car nous sommes au bout de nos forces, autant physiques que mentales. Aidez-nous parce que les hôpitaux sont saturés. Nous n'avons pas les moyens de répondre à toutes ces urgences. Nous sommes dans une situation d'urgence maximale. [...] Restez à la maison, protégez-vous, et évitez de propager davantage le virus parce que sinon la situation va devenir catastrophique."
#Coronavirus : le cri de d\u00e9tresse de Francesca Mangiatordi, urgentiste en Italie. pic.twitter.com\/kKv1Kail4L— franceinfo plus (@franceinfoplus) March 11, 2020\n
Il y a quelques jours, l'infirmière avait beaucoup fait parler d'elle en publiant une photo montrant une de ses collègues, alors qu'elle s'était effondrée de fatigue.
An iconic picture: a nurse in the struggle against #COVID19 in the red zones of #Italy (Francesca Mangiatordi, MD https:\/\/t.co\/lz4LOj4EUu) in order to help them it is importnat NOT to panic and NOT to underestimate. This is not a flu. Aggressive containment is needed now! pic.twitter.com\/KAaVg0qaPI— yuri (@Ygoes2B_more) March 11, 2020\n
D'autres intervenants des services hospitaliers ont aussi décidé de s'adresser à la population, dont Alessia Bonari, une infirmière de Milan, qui a publié une photo de son visage recouvert de rougeurs, tout en déclarant: "J'ai peur parce que le masque n'adhère pas bien à mon visage, ou je me suis peut-être accidentellement touché avec des gants sales, ou peut-être que les lentilles ne couvrent pas tous mes yeux."
Bonari a poursuivi en expliquant: " Je suis physiquement fatiguée parce que l'équipement de protection me fait mal, la blouse me fait transpirer et une fois que je suis habillée, je ne peux pas aller aux toilettes ou boire pendant six heures. Je suis psychologiquement fatiguée, comme tous mes collègues qui sont dans le même état que moi depuis des semaines."
Tout comme sa consoeur, Bonari a appelé la population à faire preuve de prudence et à ne pas saturer les hôpitaux: " Je ne peux pas me permettre le luxe de retourner chez moi en quarantaine, je dois aller travailler et faire ma part. Faites le vôtre, s'il vous plaît."
Source: Le Parisien · Crédit Photo: Capture d'écran