Le restaurateur qui a refusé l'accès à une famille en raison de son chien Mira s'excuse.
Un restaurateur qui a demandé à une famille de quitter son commerce parce qu'elle était accompagnée d'un chien d'assistance Mira a décidé de présenter ses excuses.
Ali Sinaci, qui est propriétaire de la Pizzéria Rivière-du-Loup, a déclaré qu'il avait accepté par le passé des chiens d'assistance pour personnes aveugles, mais qu'il ignorait que ces animaux étaient aussi dressés pour d'autres types de handicaps: "Désolée, excuse-moi la famille."
Alors que la page Facebook de la pizzeria fait l'objet de nombreuses critiques de la part des internautes suite à cet incident, le fils du propriétaire, Berkay Sinaci, a expliqué à TVA Nouvelles: "Il pensait que c’était pour les aveugles et pas vraiment pour les autres handicaps. [...] On va essayer le plus vite possible de les contacter pour s’excuser en face à face. On va surement essayer de leur offrir un repas avec leur chien ici à notre restaurant."
En réaction à ces explications, la coordonnatrice de l’association Multi-défis, Karine Andrée Béchard, fait notamment remarquer que cet incident donne une bonne idée du travail de sensibilisation qu'il reste à faire auprès de la population, en ce qui concerne les chiens d'assistance: "Je trouve ça dommage parce ça montre encore que les gens ne sont pas au courant, que les gens ne sont pas sensibilisés assez, donc nous on va avoir un travail à faire davantage dans la région."
Rachel Germain, qui est coordonnatrice de la Fédération pour Personnes handicapées du KRTB, explique pour sa part qu'étant donné que la loi sur les chiens d’assistance relève de la juridiction civile, ce n'est pas aux policiers de régler une situation de la sorte. La coordonnatrice ajoute aussi que bien des gens ignorent que les chiens d'assistance sont entraînés afin de réagir à plusieurs commandes précises: "Il peut utiliser un signal spécial pour prévenir une personne sourde s’il s’agit d’une alerte incendie. Ils peuvent activer aussi un dispositif d’alerte pour attirer l’attention en cas de crise d’épilepsie ou japper simplement pour attirer la famille. [...] On encourage les familles à porter plainte. C’est la commission des droits de la personne qui va recevoir la plainte et qui va guider les familles vers la trajectoire à apporter."
Le petit Zackary et sa famille ont fait savoir que les excuses du propriétaire les avaient réconfortés et qu'ils étaient très ouverts à retourner dans ce restaurant, dès qu'on les inviterait officiellement.
Source: TVA Nouvelles · Crédit Photo: WikiMedia