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Battue par son petit ami, une mère de famille est expulsée de son logement à cause du bruit

Par NTD

Élodie, un mère de deux enfants de 37 ans, était victime de violence conjugale de son petit ami. Les cris et la violence du conjoint ont tellement dérangé les voisins qu'ils ont fait des plaintes au propriétaire, le groupe 3 F. Aucun d'eux n'a signalé la violence à la police ou est allé voir Élodie pour lui proposer de lui venir en aide. 

Résultat? Élodie sera expulsée de son logement à cause du bruit qui dérangeait la quiétude des voisins... pendant qu'elle se faisait battre! 

« La plainte déposée pour violence conjugale par Madame ne fait que corroborer les troubles », écrit le magistrata tranché le juge du tribunal d’instance de Colombes, dans les Hauts-de-Seine, en France.

Le propriétaire a expliqué les raisons motivant les plaintes. 

« Nous avons eu de nombreuses plaintes de locataires pour le bruit et des menaces proférées par Monsieur contre les résidents et la gardienne », a-t-il détaillé. « Comme Monsieur et Madame sont tous les deux titulaires du bail, la résiliation s'applique à eux deux. »

« Mais on entend qu’elle est victime de violence et elle n’est pas à la rue: nous travaillons à une solution de relogement », a ajouté le propriétaire qui tentait de démontré sa bonne volonté. 

« Je ne comprends pas qu’on m’expulse avec deux enfants à cause de bruits », s'est désolée Élodie, en entrevue avec Le Parisien. 

« Et un jour, enfin une nuit, il est rentré à 4 heures du matin, je dormais, il m’a insultée et après il m’a mis des claques, des coups au visage. J’ai appelé à l’aide, personne n’est venu. »

C'est après ce soir-là, en mars dernier, qu'Élodie a porté plainte à la police contre son conjoint. Un deuxième épisode de violence un mois plus tard a mené à l'arrestation du conjoint qui n'habite plus avec elle depuis. Mais la procédure judiciaire, elle, n'a jamais été interrompue. 

L'avocate d'Élodie, Me Migueline Rosset, s'est dite indignée de la décision rendue en cour. 

« Le juge décrit une situation de véritable souffrance mais n’en tire aucune conséquence », a-t-elle dénoncé. 

« Il aurait pu agir avec humanité et renvoyer l’affaire le temps de vérifier que Monsieur était effectivement parti du logement pour refuser alors d’expulser. Nous avons fait appel. »

Source: BFMTV

Crédit Photo: Adobe Stock