Une meurtrière trans devra purger sa peine dans une prison pour hommes.
Un juge a rejeté la requête d'une meurtrière trans qui souhaitait purger sa peine dans un établissement pour femmes.
La meurtrière trans Jamie Boulachanis, qui purge une peine d’emprisonnement à vie dans une prison pour hommes à sécurité maximale, avait demandé à la Cour supérieure d'être transférée dans un établissement pour femmes, mais le juge Jean-François Buffoni a rejeté la requête. Tout en reconnaissant que la prison pour hommes n'était pas la situation idéale, le juge a toutefois expliqué sa décision en affirmant qu'elle ne subissait pas "un traitement cruel et inhumain".
Comme Boulachanis a été reconnu coupable du meurtre prémédité de Robert Tanguay, elle purge une peine d'emprisonnement à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans, et après avoir déclaré dans sa demande qu'elle subissait du harcèlement et que les autres détenus brimaient continuellement ses droits, les témoignages recueillis auprès des autorités carcérales ont démontré que la meurtrière aurait fourni un "récit de la situation" tempéré.
Le juge a souligné dans son jugement que "Le service correctionnel offre d’ailleurs des accommodements à la requérante (Jamie Boulachanis), comme l’avantage de bénéficier d’une salle informatique pour elle seule".
De plus, étant donné que Boulachanis représente encore un important risque d'évasion, le juge a fait noter que "les établissements pour femmes au Canada ne permettent pas actuellement d’accueillir des détenues avec un risque aussi élevé".
Enfin, le juge Buffoni a conclu que même si "La situation actuelle n’est certainement ni idéale ni parfaite, et certaines améliorations sont nécessaires [...] le service correctionnel fait ce qui est en son pouvoir pour remplir au mieux ses obligations auprès de Jamie Boulachanis, tout en protégeant le public".
Source: La Presse · Crédit Photo: Capture d'écran