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Vapotage: 6 Québécois contractent une maladie pulmonaire grave

Par NTD

Les autorités de santé publique ont révélé qu'au cours des six derniers mois, six personnes auraient contracté une maladie pulmonaire grave liée au vapotage au Québec. Selon ce qu'a indiqué La Presse, les six individus auraient uniquement consommé des produits légaux contenant de la nicotine.

Le Dr Stéphane Perron, de la Direction de la santé environnementale et de la toxicologie de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), fait partie des spécialistes qui s'inquiètent de cette situation. Dans une entrevue accordée à La Presse, le docteur a déclaré: "Dans un contexte où on voit une augmentation importante du vapotage chez les jeunes, tant et aussi longtemps que nous n’avons pas élucidé les causes de cette maladie chez ceux qui vapotent des produits légaux, on se doit de se garder une très grande réserve scientifique".

Alors qu'aux États-Unis, des centaines de cas de maladies pulmonaires aiguës liées au vapotage (MPALV) ont été rapportés depuis septembre dernier, de plus en plus de cas semblent apparaître ici au Canada.

Toutefois, il faut comprendre que du côté des États-Unis, les analyses ont démontré que la majorité des 2700 cas et 60 morts recensés étaient associés à l’acétate de vitamine E, tandis que ce produit ne fait pas partie des produits légaux contenant de la nicotine. Il n'en demeure pas moins que 14 % des cas américains n'étaient pas liés à l'acétate de vitamine E.

Pour sa part, le Dr Nicholas Chadi dit s'inquiéter du fait que les cas observés au Canada ne seraient que la "pointe de l'iceberg". Celui-ci dit être notamment préoccupé pour les nombreux adolescents qui pratiquent le vapotage: "On ne parle pas nécessairement de problèmes sévères. Mais de problèmes présents".

Enfin, le président de l’Association des pneumologues du Québec, le Dr Antoine Delage, ne cache pas qu'il est inquiet quant aux effets à long terme, tandis que Mathieu Morissette, professeur agrégé au département de médecine de l’Université Laval et chercheur en pneumologie à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, ajoute: "Si on dit qu’il y a déjà des effets aigus et délétères liés au vapotage, ce n’est pas fou de dire qu’il y aura possiblement des effets chroniques à long terme".

Source: La Presse · Crédit Photo: Adobe Stock