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Un deuxième déraillement impliquant un train de Canadien Pacifique qui transportait du pétrole se produit dans le même secteur en moins de deux mois.

Par NTD

Un déraillement de train est survenu tôt le matin jeudi, à deux kilomètres à l’est de Guernesey, en Saskatchewan, ce qui fait de celui-ci, le deuxième accident du genre à survenir près du petit hameau, et ce, en moins de deux mois.

Le premier déraillement avait eu lieu le 9 décembre 2019, juste après minuit. Un train de Canadien Pacifique transportant du pétrole avait alors déraillé à l’ouest de Guernesey. Au moins 19 de ses wagons avaient laissé fuiter environ 1,5 million de litres de pétrole brut, soit plus de six fois la quantité qui s’était déversée dans la rivière Saskatchewan Nord à partir d’un pipeline de la compagnie Husky Energy, en juillet 2016.

Des images de drones du deuxième déraillement de jeudi montraient clairement qu'au moins deux grandes flaques de boues noires se sont formées sur le sol enneigé le long de la route 16. 31 des 104 wagons du train ont déraillé.

Alors qu'on ignore encore la quantité de pétrole qui a pu être déversée lors de ce deuxième déraillement, le Bureau de la sécurité des transports (BST) a déployé deux enquêteurs sur les lieux jeudi, tandis que les pompiers luttaient toujours contre l’incendie en début d’après-midi jeudi.

Pour sa part, Marlo Pritchard, qui est président de l’Agence de la sécurité publique de la Saskatchewan (ASSP), n'a pas caché que le regroupement de deux incidents semblables à seulement quelques kilomètres l’un de l’autre a rapidement suscité l’attention: "Il est inquiétant que deux déraillements se soient produits dans ce voisinage, absolument".

Lors d’une conférence de presse tenue jeudi par l’Agence de la sécurité publique de la Saskatchewan, Pritchard a été questionné afin de savoir si toute activité ferroviaire dans le lotissement Sutherland devait être interrompue jusqu’à ce que la dernière enquête du BST se termine. Le président de l'ASSP a donc expliqué qu'il "est beaucoup trop tôt pour en parler. Nous devons attendre de voir quelle est la cause parce que cela n’a peut-être rien à voir avec celui qui s’est produit avant [en décembre]".

Jean-Pierre Gagnon, un ingénieur à la retraite de Transports Canada, a déclaré que les "dommages ou les dangers du pétrole brut sont secondaires à la question principale, qui est le déraillement. Si vous ne faites pas dérailler le train, il n’y a pas de problème de pétrole brut. Alors pourquoi ces deux trains ont-ils déraillé ? Quelle est la cause?"

Voici le reportage de CBC News: 

Le BST a rappelé que les deux déraillements demeureront des enquêtes distinctes pour l’instant. 

Source: CBC · Crédit Photo: Capture d'écran