Un grand-père autochtone et une ado de 12 ans menottés après avoir tenté d'ouvrir un compte à la BMO
Un grand-père autochtone et sa petite-fille ont vraisemblablement été victimes de profilage racial après avoir tenté d'ouvrir un compte à la Banque de Montréal.
L'homme de 56 ans nommé Maxwell Johnson, qui est un client de l'institution financière depuis 2014, souhaitait ouvrir un compte pour sa petite-fille de 12 ans afin qu'il puisse lui transférer des fonds par voie électronique lorsqu'elle serait sur la route pour ses matchs de basket-ball.
Mais la réunion qui avait été prévue au 20 décembre à la BMO, au centre-ville de Vancouver, a pris une tournure inattendue lorsqu'un employé a remis en question l'identification que lui et sa petite-fille lui avaient présentée.
Dans une entrevue accordée à CBC, Johnson a expliqué: "Elle a dit que les chiffres ne correspondaient pas à ce qu'elle avait sur son ordinateur.
Johnson, qui vit à Bella Bella, une communauté de Heiltsuk située sur la côte centrale de la Colombie-Britannique utilise des cartes de statut d'Indien émises par le gouvernement, ainsi que son certificat de naissance et sa carte médicale. Il a révélé en entrevue que l'employé a semblé trouver cela suspect, puis il est monté avec leurs cartes.
Après un moment d'attente, l'employé est revenu pour demander au grand-père et sa petite-fille de monter afin de récupérer leur pièce d'identité, puis c'est alors qu'ils ont vu la police marcher vers eux: "Ils sont venus et nous ont attrapés, moi et ma petite-fille, nous ont emmenés à un véhicule de police et nous ont menottés tous les deux, nous ont dit que nous étions détenus et nous ont lus nos droits".
Maxwell Johnson says his 12-year-old granddaughter is "scarred for life" after they were both handcuffed outside a Canadian bank.Posted by BBC News on Thursday, January 9, 2020
Le service de police de Vancouver a corroboré le récit de Johnson sur ce qui s'est passé. Le porte-parole, le sergent Aaron Roed, a déclaré que les agents les avaient arrêtés après que BMO ait affirmé que lui et sa petite-fille commettaient une "fraude possible" qui était en cours et les ont identifiés comme suspects.
BMO n'a pas répondu aux questions, mais mardi, CBC News a reçu une déclaration reconnaissant que c'était une erreur d'appeler la police: "Bien qu'il y ait eu des circonstances atténuantes, elles n'excusent pas la façon dont nous avons géré la situation.
Une seconde déclaration a été émise jeudi par la BMO dans laquelle on peut lire: "Nous apprécions notre relation longue et spéciale avec les communautés autochtones. Récemment, un incident s'est produit qui ne nous reflète pas à notre meilleur. Nous le regrettons profondément et nous nous excusons sans équivoque auprès de tous. Nous examinons ce qui s'est passé, comment il a été géré et nous allons l'utiliser comme une occasion d'apprentissage. Nous comprenons l'importance et la gravité de cette situation aux plus hauts niveaux de la banque".
Le chef national de l'Assemblée des Premières Nations, Perry Bellegarde, a déclaré dans un tweet que l'APN exigeait des réponses de la banque: "L'APN a tendu la main à @BMO pour exprimer notre profonde déception et la nécessité d'établir de meilleures normes pour ses employés. J'exhorte @BMO à déclarer publiquement ce qu'ils comptent faire pour remédier à cette situation afin de s'assurer que cela ne se reproduise plus".
Source: CBC · Crédit Photo: Capture d'écran