Jugé pour avoir brûlé vive sa compagne devant leur fille de 9 ans

Christophe J est jugé pour avoir brûlé vive sa conjoint Ghylaine Bouchait, le 22 septembre 2017, sous les yeux de leur fille de neuf ans. Malheureusement, Ghylaine n'a pas survécu, elle est décédée deux jours plus tard, brûlée à 92 %. 

La fillette de neuf ans a probablement pensé qu'il s'agissait d'une simple dispute entre son père et sa mère. Après dix ans en couple, les deux parents ne s'entendaient plus depuis des mois, selon les informations de BFMTV. La mère avait perdu beaucoup de poids et elle s'était confiée à des collègues qu'elle s'inquiétait de voir son mari devenu « possessif et jaloux ». Le père était quand à lui dépressif, voire suicidaire, d'après des proches. Il s'était effondré devant sa patronne au travail expliquant avoir de « gros soucis » à la maison. 

Ghylaine avait des amants, d'après BFMTV. Après avoir envisagé de quitter son mari, elle a choisi de rester. C'est que le couple avait un enfant après tout et des dettes en plus du crédit immobilier. Christophe a finalement découvert l'infidélité de sa femme dans un SMS. 

« Je vais me foutre en l’air, je vais cramer l’appartement et puis comme ça elle sera tranquille et pourra faire ce qu’elle veut, je ne suis plus rien sans elle », a-t-il écrit. 

Le 11 septembre 2017, Christophe a rencontré l'amant de sa femme. Une discussion qui se serait déroulé dans le calme. Mais deux semaines plus tard, une dispute a éclaté entre Ghylaine et Christophe. À 22 h 30, des voisins ont entendu les cris de mort d'une femme. Ils constatent que de la fumée s'échappe de l'appartement. L'un d'eux défonce la porte et la fille du couple s'enfuit. 

« Papa a voulu suicider maman », a expliqué la fillette. 

Christoph avait vidé le contenu d'une bouteille en plastique remplie d'essence sur sa femme, mais aussi le canapé et les jouets de leur fille. L'incendie s'est propagé rapidement dans toutes les pièces. 

L'avocate de Christophe affirme qu'il ne s'agit pas d'un féminicide, mais bien d'un « accident de la vie catastrophique ». Une version qui sera difficile à entendre pour la soeur de la victime, Sandrine Bouchait, qui s'occupe de sa nièce depuis deux ans et qui est à la tête de l’Union nationale des familles de féminicide. 

Posted by Sandrine Bouchait on Tuesday, November 26, 2019

Le procès doit se tenir jusqu'au 15 janvier 2020.

Source: BFMTV · Crédit Photo: Capture d'écran