La DPJ reçoit un signalement pour un enfant maltraité, mais il s'agissait seulement de rouge à lèvres.
Une mère de Gatineau s'est retrouvée dans une situation très absurde après avoir fait l'objet d'un signalement auprès de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ). C'est que l'enfant de cette dernière semblait avoir des "bleus" sur son corps, alors qu'il s'agissait seulement en fait de marques faites par du rouge à lèvres.
La mère en question, Sophie Lafrenière, ne cache pas qu'elle n'a vraiment pas apprécié sa mésaventure.
C'est après avoir reçu un texto de la responsable de la garderie où séjournait sa fille que la mère a été informée de la présence d'étranges marques rouges sur le corps de la très jeune enfant.
Dans une entrevue accordée au journal Le Droit, la mère a expliqué: "En recevant cela, j’ai répondu que je ne savais absolument pas ce qui s’était passé. Je me suis rendue à la garderie et mon enfant n’y était plus. C’est à ce moment que j’ai appris que la DPJ s’était déplacée à la garderie pour un cas de négligence. On m’a interdit de voir ma fille".
Au cours des heures suivantes, la mère et le père ont dû se soumettre à un interrogatoire par deux représentants de la DPJ. Sophie Lafrenière raconte: "Je leur ai même demandé si c’était du maquillage, parce que je sais que ma fille aime jouer avec cela. Et ils m’ont répondu : ‘non, non, non. Ce n’est pas cela, c’est clair."
Tandis que la DPJ souhaitait poursuivre son enquête, l'enfant du couple avait donc été confiée à un membre de la famille: "J’ai quand même eu un "accès surveillé" à ma fille, le soir même, puisqu’elle était sous la responsabilité d’un autre adulte."
Puis, alors que la mère était en présence "surveillée" de son enfant, elle réalise soudainement la vérité à propos des marques sur le corps de son enfant: "J’ai frotté légèrement avec une débarbouillette, et c’est parti ! C’était du rouge à lèvres ‘brun mât’ ! C’était ça, les ‘rougeurs’ !"
Une fois que la mère a été en mesure d'expliquer la provenance de ces marques, les responsables de la garderie et la DPJ en ont été informées et évidemment, la nouvelle a pris tout le monde par surprise. La mère n'a toutefois pas été amusée par la situation et on la comprend très facilement: "Mais comment peut-on se rendre là ? C’est inacceptable, pose-t-elle. Tu n’enlèves pas un enfant ‘comme ça’, sans monter un dossier sérieux. J’ai passé la pire soirée de ma vie."
Enfin, du côté du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO), l'agente d'informations Marie-Pier Després a expliqué au journal Le Droit que "Le but de l’intervention était de protéger l’enfant afin de recueillir toute l’information et de prendre les bonnes décisions. Nous ne pouvons commenter davantage pour des raisons de confidentialité".
Source: La Presse · Crédit Photo: Capture d'écran