La SQDC souhaite livrer du cannabis à ses clients “dans un délai d’une heure”.
La Société québécoise du cannabis (SQDC) pourrait bientôt offrir un service de livraison à ses clients, car la société d'État a lancé un appel d'offres afin de trouver un fournisseur qui serait en mesure de livrer ses produits "le jour même", et ce, "dans un délai d’une heure" dans certains secteurs de Montréal.
Dans l'appel de soumission qui sera en vigueur jusqu'au 5 décembre, la société d'État a expliqué: "100 % des colis doivent être livrés au client, le jour même de la commande, avant 22 h, du lundi au dimanche, suivant la cueillette au centre de distribution de la SQDC", tout en précisant que ledit fournisseur "pourrait être appelé à effectuer des cueillettes et livraisons dans un délai d’une heure pour l’ensemble des secteurs identifiés".
Fabrice Giguère, le porte-parole de la société d’État, a confirmé auprès du journal La Presse que la SQDC avait la ferme intention de fournir un service de livraison rapide, tout en précisant toutefois que la tâche pourrait s'avérer plus difficile qu'elle ne le semble: "Notre mandat est de migrer les consommateurs du marché noir vers le marché légal. La proximité et l’instantanéité du service font partie de facteurs qui peuvent faire migrer les gens. [...] Nous voulons offrir une option de plus à notre clientèle. À ce stade-ci, nous ne savons même pas si nous allons être en mesure de trouver un fournisseur qui saura répondre à nos exigences et aux protocoles très stricts avec lesquels nous travaillons".
Depuis que la SQDC a débuté ses activités, un service de livraison par la poste est offert aux clients, or il faut compter des délais allant de 1 à 3 jours ouvrables.
Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, a réagi à la nouvelle en déclarant qu'il se montrait favorable quant à cette initiative: "La SQDC peut procéder à ce type d’appel d’offres. C’est un service qu’elle offre déjà via Poste Canada. Par contre, il faudra s’assurer que les mêmes normes de livraisons soient appliquées de façon sécuritaire et rigoureuse afin d’éviter que des jeunes de moins de 18 ans maintenant et de 21 ans au 1er janvier puissent avoir accès à des produits de cannabis de cette façon. Je fais confiance à la SQDC qui, comme nous, a un souci de santé publique".
Le fournisseur qui obtiendra l'appel d'offres risque de se retrouver très rapidement avec beaucoup de pain sur la planche, étant donné qu'on prévoit déjà la livraison de 400 colis par semaine. Pour ajouter à la pression, la SQDC a indiqué dans son appel d'offres que le fournisseur s'exposerait à des amendes de 1000 $ à 5000 $ dans l'éventualité où il contreviendrait à la clause exigeant une "validation en tout temps de la preuve d’âge avant de remettre le colis au client".
Le document précise aussi que le fournisseur devra "remettre une liste complète des employés et/ou sous-traitants prévus pour être affectés au contrat (personnel régulier et remplaçant). Cette liste est sujette à l’approbation de la SQDC qui se réservera le droit et le privilège d’en demander la révision". Le fournisseur devra aussi respecter l'interdiction "d'effectuer l’entreposage dans un véhicule ou chez l’un des employés".
Enfin, toujours selon l'appel d'offres, "Le mode de transport utilisé pour le service de livraison devra contribuer à l’objectif de Montréal de devenir la première ville de mobilité durable en Amérique du Nord. Les déplacements à faible empreinte carbone devront être privilégiés, tels que les véhicules électriques".
Source: La Presse
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