70 000 dollars pour la famille d'une enfant qui a subi de l'intimidation.
Une famille de la Montérégie recevra un dédommagement d'une valeur de 70 000 dollars, car un jugement a démontré que les autorités responsables n'avaient pas fait le nécessaire afin de protéger une jeune file de ses intimidateurs. La somme devra être payée par la commission scolaire, deux enseignantes ainsi que par la directrice d’école.
Dans sa décision qu'elle a rendue le 1er octobre, la juge Claude Dallaire a déclaré que "Les défendeurs ont priorisé leur réputation professionnelle et celle de l’école, plutôt que de protéger [l’enfant]".
Les faits étaient survenus en 2010-2011 à l’école Micheline-Brodeur de Saint-Paul-d’Abbotsford, près de Granby.
C'était lors de la quatrième année de primaire de la victime, qui était âgée de 9 et 10 au moment où les faits s'étaient produits, que celle-ci avait subi de l'intimidation de façon continuelle.
Les parents avaient tenté diverses approches auprès du personnel scolaire afin que les gestes d'intimidation à l'égard de leur fille cessent, mais chaque fois, la direction refusait de faire quoi que ce soit, allant même jusqu'à avancer que la jeune victime provoquait "les réactions des autres par son attitude hautaine".
Mais heureusement pour les parents, après qu'elle ait étudié l'affaire dans ses moindres détails, la juge Claude Dallaire ne partage du tout le point de vue de la direction et des enseignantes de la victime.
Enfin, la juge Claude Dallaire conteste clairement les décisions prises par les personnes qui étaient en position d'autorité dans son jugement: "À notre avis, la mère avait raison de revenir à la charge. La preuve révèle qu’elle pleurait souvent, qu’elle ne voulait pas aller à l’école, qu’elle se sentait rejetée, isolée, insécure, et qu’elle faisait des cauchemars. Il y a eu un manque au devoir de surveillance et de soins à l’endroit d’une enfant que les défendeurs avaient sous leur garde. Personne ne semble avoir pensé un instant que [l’enfant], à force de dénoncer des comportements inadéquats de la part de ses camarades de classe, et de se faire rabrouer, a pu se fermer et devenir moins volubile, après s’être fait répondre des choses telles que : "tu as dû faire quelque chose pour qu’ils soient sur ton dos". Depuis que [l’enfant] est sortie de l’école Micheline-Brodeur, elle va beaucoup mieux. [...] Elle est appréciée à sa nouvelle école."
Source: TVA Nouvelles
Crédit Photo: Capture d'écran