Des enfants sont exposés à de l'eau dangereuse dans des écoles et des garderies partout au Canada.
Des documents ont révélé que de nombreuses écoles et garderies du Canada seraient susceptibles d'exposer des enfants à des niveaux dangereux de plomb dans leur eau potable. La plupart des établissements ignoraient la situation, étant donné que la majorité des provinces n'exigent pas de tests complets de l'eau des robinets.
Les documents d'information internes qui ont révélé au grand jour le problème très préoccupant comprenaient des notes de service et d'autres conseils préparés à l'intention de hauts fonctionnaires de plusieurs provinces. Ces documents ont été communiqués à Global News par le biais de la loi sur l'accès à l'information dans le cadre d'une enquête conjointe d'un an sur l'eau potable en partenariat avec l'Institut de journalisme d'investigation de l'Université Concordia ainsi que d'autres médias.
Pour ajouter au côté très inquiétant de cette affaire, les documents révèlent que les gouvernements provinciaux ont été avertis que les enfants étaient à risque. Or, malgré ces informations, la plupart des gouvernements provinciaux n'ont pas pris de mesures afin d'atténuer ces risques en exigeant par exemple des tests obligatoires.
Selon ce qu'indiquent les documents, le plomb retrouvé dans l'eau potable des écoles provient généralement d'appareils de plomberie internes et de fontaines qui contiennent des traces de la neurotoxine. Contrairement aux lignes de service de plomb installées partout au Canada dans des centaines de milliers de maisons ou d'immeubles d'habitation de huit logements ou moins, les tuyaux souterrains reliant des bâtiments comme les écoles aux conduites d'eau contiennent rarement du plomb, étant donné que la grande demande ainsi que l'approvisionnement continu en eau empêchent la stagnation.
Pour ce qui est du Québec, une étude publiée en juin par l'Institut de santé publique du Québec a révélé que les niveaux de plomb dans l'eau du robinet étaient suffisamment élevés dans quelques écoles pour avoir un impact sur les niveaux de QI d'un à trois points en moyenne dans les écoles les plus touchées.
L'étude conclut enfin qu'on ignore toutefois l'ampleur réelle du problème, étant donné la "rareté" des données au Québec qui, historiquement, n'a pas exigé de tests de plomb dans les écoles et les garderies.
Source: Global News
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