Les parents d'Evaëlle qui s'est suicidée à 11 ans mettent en cause l’Education nationale.
En juin dernier, une jeune fille de 11 ans nommée Évaëlle s'enlevait la vie après avoir été victime de harcèlement à l'école. Alors qu'une marche blanche aura lieu samedi prochain en souvenir d'elle, ses parents déplorent que l'Éducation nationale n'ait pas encore posé d'actions concrètes afin de lutter contre le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement.
Dans une entrevue accordée au journal Le Parisien, le père d'Évaëlle, Sébastien, n'hésite pas à dénoncer l'inertie de l'Éducation nationale: "Rien que sur les deux agressions physiques qu'Evaëlle a subies, il aurait dû se passer quelque chose".
C'est en février que le cauchemar d'Evaëlle avait débuté.
La fillette avait été poussée à plusieurs reprises par un groupe d'élèves qui avait décidé de la choisir comme cible. Puis, un incident à proximité d'un bus scolaire s'était terminé par une gifle au visage de la jeune fille. Cet épisode avait alors fait en sorte que les parents d'Evaëlle avaient entamé des démarches afin de dénoncer cette situation auprès de l'école.
C'est donc après avoir porté plainte contre les trois étudiants qui avaient intimidé Evaëlle que les parents ont réalisé l'ampleur des gestes qu'elle avait subis dans les dernières semaines.
Une seconde plainte a été déposée par les parents contre un professeur suite au décès d'Evaëlle survenu le 22 juin dernier.
Malgré ces deux plaintes, les parents déclarent que rien n'a encore bougé.
La mère, Marie, explique: "Cette enseignante est toujours en poste. Il y a certes la présomption d'innocence à respecter, mais des mesures conservatoires auraient pu être prises".
Pour sa part, l'avocate des parents, Me Delphine Meillet, poursuit en affirmant: " Il est inadmissible qu'il n'y ait pas eu de réponse de l'Éducation nationale vis-à-vis des personnes mises en cause".
Les parents soulignent qu'ils espéraient apprendre qu'il y avait eu des développements pendant les vacances d'été: "Si début septembre, l'enquête n'est pas classée sans suite, c'est donc qu'il y a un doute raisonnable. On parle quand même de violences psychologiques répétées".
Enfin, Marie termine en déclarant: "Les autres élèves ne comprennent pas qu'on puisse faire ces choses-là sans être sanctionné. L'élève qui était le plus virulent continue cette année. Il harcèle une des amies d'Evaëlle".
Source: Le Parisien
Crédit Photo: Courtoisie