Un pompier qui s'est blessé au travail doit rembourser 9000 euros à son assureur.
Un pompier volontaire qui a été gravement blessé en intervenant sur un incendie mortel devra rembourser une somme de 9000 euros à l'assurance des pompiers du Pas-de-Calais.
Le pompier nommé Aurélien Boidin était âgé de 21 ans lorsqu'il y a 5 ans, il est intervenu sur un incendie qui avait causé la mort de cinq personnes à Estrée-Blanche, dans le Pas-de-Calais. L'incendie en question s'était produit dans la nuit du 6 au 7 janvier 2018 dans une maison familiale et les deux enfants de 16 et 20 ans y avaient perdu la vie ainsi que deux pompiers volontaires de 32 et 21 ans. La mère était décédée des suites de ses blessures quatre mois après l'incendie.
Pour sa part, Aurélien Boidin a peut-être survécu à cette opération, mais le pompier volontaire avait été blessé aux mains, aux bras et aux cuisses.
Les mois qui avaient suivi l'incendie avaient été particulièrement pénibles pour Boidin qui avait dû subir de nombreuses opérations chirurgicales, ainsi que des greffes.
Au cours de ces longs mois de réadaptation, Boidin avait heureusement pu compter sur l’assurance du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) du Pas-de-Calais, mais voilà que tout récemment, l'ex-pompier a été informé qu'il devrait il rembourser un trop perçu de 8824,32 euros.
Bien que Boidin ait consulté un médecin-expert en octobre 2018 qui avait confirmé que l'ex-pompier n'était pas encore en mesure de retrouver une "vie normale", une très mauvaise surprise allait l'attendre au cours de la prochaine année. Boidin raconte à 20 Minutes: "A la suite de cette expertise médicale demandée par l’assurance, j’ai reçu un mail, en juin, disant que mon arrêt n’était plus dû à l’accident depuis octobre".
Selon ce que l'assurance Frand & Associés a indiqué à Boidin, la compagnie a jugé que les huit mois de versements entre octobre 2018 et juin 2019 n'étaient plus imputables à l’accident de travail.
L'équipe de 20 Minutes a rejoint l'assureur et la directrice a répliqué en déclarant que cette histoire "ne relève pas du journalisme", pour ensuite ajouter que "Si votre interlocuteur conteste, il y a des voies juridiques prévues à cet effet".
L'ex-pompier ne cache pas qu'il est dégoûté par cette situation et qu'il a décidé de médiatiser cette histoire, étant donné qu'il n'a pas l'intention de respecter l’échéancier proposé par son assurance.
Plus de détails à venir...
Source: 20 Minutes
Crédit Photo: Courtoisie