Après Desjardins et Capital One, au tour d'Industrielle Alliance d'être victime d'une fuite de données.
Après Desjardins et Capital One, voilà qu'on apprend qu'Industrielle Alliance aurait été la cible d'une intrusion informatique survenue au cours de l'été. Selon ce qu'a découvert Radio-Canada, il se pourrait que les données personnelles d'une partie des clients d'Industrielle Alliance, majoritairement au Québec, aient été compromises.
On ignore encore l'étendue exact de cette intrusion, mais selon ce qu'a indiqué Industrielle Alliance, des informations comme le nom et les produits financiers détenus par les clients ont pu être divulguées tandis qu'on craint aussi que des informations comme les numéros d'assurance sociale, les dates de naissance et les coordonnées bancaires aient pu être compromises dans certains cas.
Industrielle Alliance a assuré avoir communiqué par la poste aux 3000 clients qui ont été touchés par l'intrusion et ceux-ci pourront bénéficier d'un abonnement de cinq ans à Equifax.
La compagnie a souligné que trois représentants de son réseau de vente ont été victimes d'hameçonnage en juin et juillet derniers et dans chaque cas, les pirates ont procédé en prenant le contrôle de leur boîte de courriels.
Industrielle Alliance compte plus de 4 millions de clients au pays et la compagnie a voulu se montrer rassurante en indiquant que jusqu'ici, les données ne semblent pas avoir été utilisées à des fins malveillantes avoir été vendues à des tiers.
Dans la lettre qui a été envoyée aux clients touchés à la fin août, on assure que "prendre la situation très au sérieux" tout en ajoutant "que des mesures additionnelles ont été rapidement mises en place pour renforcer la protection des renseignements personnels".
Enfin, du côté de l'expert en cybersécurité Steve Waterhouse, celui-ci souligne que cet incident démontre à quel point la protection de nos données personnelles est devenue un enjeu très important et que les autorités accusent un retard quant à cette réalité: "Les commissaires à la vie privée du Québec et du Canada n'ont toujours pas de mordant pour faire une intervention légale. [...] [C'est-à-dire] porter des accusations à partir d'enquêtes. Les enquêtes prennent souvent trop de temps à être réalisées pour être capables de faire quelque chose qui a du sens ou qui peut réellement faire un changement positif."
Source: ICI Radio-Canada
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