Près de 80 enfants-soldats de Daech sont revenus en France
Dans sa tribune publiée dans Le Monde, la sociologue Hasna Hussein a affirmé que 2 000 enfants de 9 à 15 ans ont été recrutés et formés par l'Etat islamique (EI) de 2014 à 2016 en Irak et en Syrie, se basant sur les chiffres fournis par le Soufan Center, un organisme à but non lucratif fondé par un ancien membre du FBI spécialisé dans le contre-terrorisme.
Il y aurait, parmi ces 2 000 enfants, 460 enfants de France, 350 enfants de la Russie, 118 enfants de la Belgique, 90 enfants des Pays-Bas. Impossible pour le moment, par contre, d'avoir une idée du nombre d'enfants Canadiens ou Américains.
«Les deux tiers sont partis avec leurs parents, le dernier tiers est composé d’enfants nés sur place - qui - ont donc moins de quatre ans», a écrit la sociologue dans sa chronique.
«Ces mêmes autorités parlent de 77 enfants de retour en France avec ou sans leur mère ou parents», a-t-elle continué.
Les enfants de djihadistes français qui arrivent à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle «relèvent de la justice et de l’aide sociale à l’enfance du département», «qu’ils soient nés en France ou à Raqqa», précise Le Parisien.
Les enfants peuvent être placés dans leur famille élargie comme à un grand-parent ou alors ils sont confiés à une famille d'accueil «solide».
Le procureur de la République de Paris, François Molins, qualifiait ces enfants de «bombes à retardement», en juin 2017.
Les gouvernements ont deux choix devant ces retours: ils peuvent considérer ces enfants comme des menaces et tenter de les incarcérer, mais les preuves sont difficiles à trouver. Le deuxième choix est de tenter de réhabiliter et réintégrer ces jeunes dans les sociétés
«Il est encore plus difficile de s'occuper des enfants», explique le rapport du Soufan Center.
«La cohérence institutionnelle, une culture de partage de l'information, et uneLes systèmes de suivi et d'évaluation seront essentiels aux efforts du gouvernement.»
«De plus en plus, les communautés sont susceptibles d'être impliquées, bien qu'avec le soutien du gouvernement.»
«Toute cette réponse de la société reflète l'ensemble du défi de la société que le terrorisme a créé avec succès. Il a réussi à ébranler les concepts de frontières immuables et la souveraineté nationale sur laquelle l'ordre international est fondé de manière plus dramatique et réussie que tout précédent groupe insurgé ou séparatiste.»
«Les questions d'identité,et la méfiance généralisée envers les institutions gouvernementales et la politique dominante que l'EI a réussi à exploiter sont peu susceptibles de disparaître.»
Source: Figaro
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