cover

Les gilets jaunes veulent faire vivre un enfer au gouvernement en septembre

Par NTD

Alors que les mobilisations des gilets jaunes ont perdu de leur ampleur depuis le début de l'année 2019, le mouvement prévoit encore des événements pour les mois à venir et on annonce même un "septembre noir".

Les mobilisations de milliers de gilets jaunes ont progressivement perdu de leur ampleur au fil des mois et ainsi, on n'en comptait que quelques centaines à Paris le 24 août dernier, lors de l'ouverture du G7 à Biarritz (Pyrénées-Atlantique).

Toutefois, même si les mobilisations n'attirent plus autant de participants, celles-ci continuent à se multiplier, étant donné qu'on retrouvait d'autres rassemblements à Toulouse (Haute-Garonne) et Bourg-en-Bresse (Ain) lors de la journée du 24 août.

Le 25 août dernier, c'était un supermarché d'Angers qui recevait la visite de plusieurs gilets jaunes. Le commerce en question est le premier du genre à opérer sans caissier.

Mardi soir, des journalistes de BFMTV rencontraient des gilets jaunes qui confirmaient la vigueur du mouvement malgré les apparences, promettant même un "septembre noir" au gouvernement: "La rentrée va être très chaude. Le gouvernement a du souci à se faire car beaucoup de choses vont se passer en septembre, sur le même mode de mobilisation : on va essayer les péages, les rond-points et aussi les manifestations le samedi".

Il n'en demeure pas moins que sur les réseaux sociaux, les différents événements annoncés ne semblent pas pour le moment interpeller beaucoup de participants.

La reporter Emmanuelle Anizon, qui a notamment participé à l'écriture de l'ouvrage "Rester Digne" avec une figure du mouvement des gilets jaunes, Ingrid Levavasseur, a expliqué à BFMTV: "Les rassemblements continuent, évidemment ils ne rassemblent qu'une centaine de personnes. Après les braises sont là, le feu est là, et si pour le moment il est un peu éteint, rien ne dit qu'il ne peut pas se rallumer."

Toujours selon Anizon, il n'est pas du tout improbable qu'une étincelle inattendue finisse par se manifester: "Il ne faut pas oublier qu'il y a les un an du 17 novembre (première grande manifestation des gilets jaunes, ndlr) qui peuvent quand même être un rendez-vous important et puis le malaise démocratique, économique, il reste là, donc comment ça va se traduire? Est-ce qu'à un moment une réforme ne peut pas provoquer une nouvelle explosion? Ou un dérapage type violences policières lors d'une manifestation climat par exemple? On peut tout à fait imaginer que cela ramène des gens à la rue".

Enfin, la journaliste termine en ajoutant que le mouvement des gilets jaunes "ont muté, c'est à dire que ce mouvement qui était à la base un mouvement de travailleurs pauvres, est devenu pour ceux qui restent encore sur le terrain essentiellement un mouvement de personnes qui ne travaillent pas".

Source: BFMTV

Crédit Photo: Adobe Stock