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Voici pourquoi Jonathan Bettez n'a jamais passé le test du polygraphe

Par NTD

ICI Radio-Canada a dévoilé que Jonathan Bettez aurait pu se soumettre à un test du polygraphe, mais ce serait en raison d'un désaccord de dernière minute que le test n'aurait pas eu lieu.

Dans des documents obtenus par Radio-Canada, ceux-ci indiquent qu'une entente semblait avoir été conclue en 2007, mais un désaccord entre les deux parties aurait causé l'annulation à la veille du test.

Quatre mois s'étaient déjà écoulés depuis la disparition de Cédrika Provencher et c'est donc en novembre 2007 que les échanges entre la Sûreté du Québec et Jonathan Bettez sont devenus de plus en plus tendus.

Voici maintenant quelques points saillants au sujet de la saga ayant entouré le test du polygraphe de Jonathan Bettez. À noter que ces points sont tirés des documents de la poursuite de plus de 10 millions de dollars déposée jeudi au palais de justice de Montréal:

Le 15 novembre 2007:

Bettez accepte de se soumettre au test du polygraphe et son avocat exige toutefois 7 conditions:

  1. Le test sera effectué à Trois-Rivières;
  2. Jonathan Bettez sera en compagnie de son avocat sauf pour la durée du test;
  3. L’examen sera enregistré par vidéo;
  4. Les résultats seront conservés;
  5. S’il réussit le test, aucune plainte criminelle ne sera portée contre lui;
  6. S’il échoue au test, le résultat ne sera pas communiqué;
  7. Toutes les mesures de confidentialité seront prises.

20 novembre 2007:

L'ancien avocat de Bettez rencontre un représentant de la SQ.

28 novembre 2007:

Une lettre de l'avocat de Bettez confirme que ce dernier se soumettra au test.

29 novembre 2017:

La SQ envoie une lettre à Jonathan Bettez pour l'informer que son test aura lieu le samedi 1er décembre à Trois-Rivières. La lettre stipule aussi que "le test polygraphique sera enregistré sur bande vidéo, gardé pour expertise, et ce, en toute confidentialité. [...] La Sûreté du Québec a l’obligation de divulgation de l’ensemble du dossier au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP)." Enfin, la lettre signée par le lieutenant précise aussi que " les tribunaux ont toujours statué qu’il n’était pas admissible en preuve".

30 novembre 2007:

L'avocat de Bettez indique à la SQ que les informations livrées dans la lettre le surprennent, car si les conditions qu'il avait exigées ne sont pas respectées, il craint que:

  1. Il n’existe aucune garantie que, si Jonathan Bettez dit la vérité, les résultats le confirmeront;
  2. S’il échoue au test même en disant la vérité, les policiers le considéreront comme coupable ou seul suspect dans l’affaire Cédrika Provencher;
  3. Les résultats risquent d’être dévoilés.

Source: ICI Radio-Canada

Crédit Photo: Courtoisie