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Des agents de la poste sont suspectés d'avoir volé dans des colis pendant un an et demi

Par NTD

Le Parisien a révélé que selon la CGT et Sud PTT, des employés de l'agence colis de Nanterre auraient commis de façon régulière des vols pendant une période d'un an et demi.

Selon Abdelkader El Baz, représentant syndical CGT FAPT 75, le problème était connu depuis un bon moment: "J'ai parlé en janvier de la situation dans l'agence de colis de Nanterre à la direction régionale des ressources humaines et au directeur régional des agences Colissimo. Ils étaient déjà au courant. Le personnel en cabine de l'agence se servait en casques hi-tech, en belles bouteilles de vin ou de vieux whiskys…"

Les colis qui étaient généralement visés par ces vols étaient des colis de type "Libourne", c'est-à-dire des colis qui présentaient des problèmes quant à leur envoi, comme des adresses illisibles. Ceux-ci doivent être renvoyés au centre recherche colis de Libourne (Gironde), or pendant un an et demi, plus aucun colis en provenance de Nanterre ne s'y rendait.

Le représentant syndical CGT FAPT 75 poursuit: "Je suis allé là-bas une dizaine de fois à partir de juillet 2018 et j'ai constaté beaucoup de dysfonctionnements. Normalement, les colis Libourne se trouvent dans une cabine à l'accès réglementé. Ils doivent aussi être placés sous scellés, ce qui n'était pas toujours le cas dans cette agence."

Pour sa part, Thierry Lagoutte, représentant SUD-PTT, indique aussi que le problème était bien connu: "Il y a un côté systématique dans cette structure en ce qui concerne les colis Libourne qui étaient très peu envoyés. Des chefs de cabine seraient aussi impliqués, selon plusieurs membres de l'agence. Sous prétexte qu'ils avaient l'aval de leur chef, on avait l'impression que c'était la caverne d'Ali Baba, que tout le monde pouvait se servir… "

Enfin, on assure qu'une enquête interne sera menée, mais El Baz demeure très prudent avant de s'en réjouir: "Quand ce sont des employés moins gradés, c'est réglé très vite avec une mise à pied, un conseil de discipline et un licenciement. Nous avons demandé plusieurs fois les résultats de l'enquête de sûreté, mais dès qu'on parle de la qualité service, on touche au nerf de la guerre et La Poste ne nous dit rien."

Source: Le Parisien

Crédit Photo: Courtoisie