Une augmentation inquiétante des cas de la maladie de Lyme au Canada.
De nombreuses agences de santé publique disent s'inquiéter de l'augmentation des cas de maladie de Lyme au Canada. En effet, ces agences vont même jusqu'à estimer qu'une personne piquée par une tique devrait être soignée pour la prévenir.
À la lumière des dernières statistiques obtenues, la situation semble effectivement très préoccupante. À titre d'exemple, on rapporte que dans certains quartiers de Toronto, deux tiers des tiques qui ont été testées ont été déclarées comme étant porteuses de la maladie de Lyme.
Ces résultats donnent très froid dans le dos, si l'on considère qu'en 2016 et en 2017, seulement un cinquième des tiques à patte noires testées à Ottawa étaient porteuses de la bactérie.
La médecin en chef de Santé publique Ottawa, Vera Etches, explique: "C'est un seuil. Quand on sait que 20 % des tiques d'une région sont porteuses de la bactérie de la maladie de Lyme, on n'a plus besoin de s'en assurer. Nous sommes maintenant dans une zone à risque."
Alors que jusqu'à tout récemment, les agences de santé s'accordaient comme quoi il fallait mettre l'accent sur la prévention, cette augmentation du nombre de tiques porteuses de la bactérie causant la maladie de Lyme fait en sorte qu'on devra maintenant passer à la prévention et au traitement.
Rappelons que la maladie de Lyme tire son nom de la ville de Lyme, dans le Connecticut, où le premier cas a été diagnostiqué en 1975.
C'est en raison des changements climatiques et des hivers plus doux qu'on assiste depuis quelques années à une concentration de plus en plus grande de tiques au pays.
En 2009, on estimait que 79 personnes avaient été infectées par la maladie de Lyme alors qu'elles se trouvaient sur le territoire du Canada tandis qu'en 2017, les cas d'infections ayant eu lieu au pays se chiffraient dans les centaines.
Enfin, soulignons que parmi les secteurs qui sont considérés comme étant à risque, on y retrouve le sud du Manitoba, le nord-ouest de l'Ontario, la Colombie-Britannique et le Québec.
Source: La Presse
Crédit Photo: Courtoisie