Desjardins: vos données entre les mains de dangereux criminels à l'international
Les données personnelles des 2,9 millions de membres du Mouvement Desjardins sont désormais entre les mains de dangereux criminels à l'international, rapporte La Presse, qui cite une enquête du Journal de Montréal.
Rappelons que les informations qui ont été volées sont les suivantes : nom, prénom, date de naissance, numéro d'assurance sociale, adresse, numéro de téléphone, courriel ainsi que certains renseignements au sujet d'habitudes transactionnelles et de produits détenus chez Desjardins.
C'est un employé, maintenant congédié, qui est soupçonné d'être la source de cette fuite causant des maux de tête à près de 3 millions de Québécois.
D'après l'enquête du Journal de Montréal, l'ancien employé aurait vendu les données personnelles qu'il a volées à un ou des groupes criminels provenant d'autres pays sur le Dark Web. Cet individu aurait été en contact avec une douzaine de groupes liés à des gangs de rue et à la pègre.
« Le dark web, Internet clandestin ou encore l'Internet sombre est le contenu du World Wide Web qui existe sur les darknets, des réseaux overlay qui utilisent l'internet public mais sont seulement accessibles via des logiciels, des configurations ou des autorisations spécifiques », explique Wikipédia.
« En raison du niveau élevé de chiffrement, les sites ne sont pas en mesure de tracer la géolocalisation et les adresses IP de leurs utilisateurs, de même que les utilisateurs ne peuvent pas avoir accès aux informations concernant l'hébergeur du site caché. De ce fait, la communication entre les usagers des darknets sont hautement chiffrés, ce qui leur donne la possibilité d'échanger sur des forums, de créer des contenus sur des blogs ou encore d'échanger des dossiers de manière confidentielle. Le darknet est aussi connu pour des usages illégaux comme le trafic de drogues ou de marchandises, les forums de discussions ou autres médias pour les pédophiles ou les terroristes. »
Compte tenu des circonstances, des policiers ont confié au Journal de Montréal qu'ils avaient peur pour leur propre sécurité, mais aussi celles de juges et de procureurs de la Couronne car bon nombre d'entre eux sont clients de Desjardins et leurs données personnelles font aussi partie du lot. Imaginez ce qu'un groupe criminel peut faire avec toutes ces informations sur des policiers ou des juges!
Et quelles étaient les motivations de l'ancien employé? L'argent, d'après les informations du Journal de Montréal. Simplement, l'argent. Rappelons que cet homme a été arrêté par la police puis relâché. Il est maintenant en liberté et aucune accusation n'a été portée contre lui pour le moment.
Un porte-parole du Mouvement Desjardins a déclaré au Journal de Montréal que l'institution financière n'était pas au courant des découvertes de la police, mais qu'ils collaboraient avec la police pour faire avancer l'enquête.
Source: La Presse et le Journal de Montréal
Crédit Photo: Capture d'écran