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Une famille se retrouve sans appartement le 1er juillet.

Par NTD

Une famille de Montréal a expliqué qu'elle s'est retrouvée sans loyer le 1er juillet alors qu'elle effectuait activement des recherches depuis le 27 avril dernier. Le Huffington Post QC a recueilli leur témoignage.

La famille vivait dans un appartement d'Hochelaga-Maisonneuve depuis juillet 2016, mais elle avait dû quitter l'endroit suite à un litige avec le propriétaire et l’agence de location concernant un dégât d’eau.

C'est donc le 26 avril que la famille quitte son appartement et ainsi, elle doit multiplier les stratégies afin d'avoir un toit, ce qui la force à emménager chez les grands-parents des petits-enfants.

Les deux parents se fixent un budget afin de faciliter leurs recherches, mais ils découvrent rapidement qu'ils ne sont pas les seuls à se trouver dans une telle situation: "Rien que de trouver un appartement qui correspond à vos critères de prix, de localisation et de propreté est un défi en soi. Un appartement affiché depuis 6 heures a déjà 500 ou 600 visites! C’est de la folie".

Et le cauchemar ne s'arrête pas là, car dans l'éventualité où les parents parviendraient à obtenir une visite, ceux-ci devront ensuite se prêter à une enquête de crédit et un examen de leurs références.

Comme le père l'explique, étant donné que lui et sa conjointe sont au coeur d'un litige avec leur ancien propriétaire, cela complique considérablement les choses: "Pendant que notre ancien locateur a rénové son logement de fond en comble et l’a très certainement reloué, nous sommes encore privés de chez nous. Pendant que notre réputation est entachée, que nous passons pour de mauvais payeurs, nous multiplions les candidatures toujours infructueuses pour nous loger. Pendant que l’inspection de la Ville suit son cours, nous multiplions l’énergie pour compenser notre déracinement. C’est simplement incompréhensible et intenable. "

Enfin, bien que le père soit toujours à la recherche d'un appartement, celui-ci tient à dénoncer cette situation en déclarant:

"Aujourd’hui, je prends la parole publiquement pour toutes les familles qui ne peuvent pas le faire.

Bien que ma conjointe, son fils et moi sommes assez discrets et que nous ne voulons pas apparaître comme des victimes, je voulais dire publiquement que notre liberté et notre droit ont été, et sont toujours, bafoués. 

Nous vivons cette situation comme une attaque à nos conditions d’humains. C’est pour cela que je crois qu’il est important de parler, et de refuser ce nouveau rapport de force que l’on peut voir sur le marché à Montréal."

Source: Huffington Post

Crédit Photo: Courtoisie