Le procès du coq Maurice accusé de «nuisances sonores» est débuté
Un couple de retraités de Saint-Pierre d’Oléron poursuit Corinne Fesseau parce que le chant de son coq Maurice les pertube. Le procès s'est tenu ce jeudi.
Des personnes sont venus de loin pour soutenir Corinne Fesseau et son coq. « La campagne vit, fait du bruit, le coq aussi », pouvait-on lire sur l'une des pancartes.
Les plaignants, eux, ne sont pas présentés à la cour parce qu' « ils ne souhaitent pas ajouter au battage médiatique », a expliqué leur avocat Vincent Huberdeau à 20 Minutes.
« Mes clients sont des gens tranquilles et modestes, perturbés par le chant de ce coq à 5h du matin », a plaidé Vincent Huberdeau. « Les faits sont simples, voire banals. Ce sont des retraités, qui habitent dans le Limousin, et qui allaient sur l’île d’Oléron tous les étés. En 2003, ils ont décidé d’y faire construire une maison, dans un lotissement, qu’ils ont commencé à habiter en 2004 comme résidence secondaire. Ils y ont toujours connu la paix, jusqu’en 2017, année où leurs voisins, les époux Fesseau, ont installé un coq dans leur poulailler. A trois mètres de la fenêtre de leur chambre. »
Pour Vincent Huberdeau, il s'agit d'un procès pour nuisance sonore parce que ses clients sont réveillés tous les matins par le chant du coq.
« Il faut des preuves, et là je n’en ai pas, hormis un rapport d’huissier qui est venu trois jours en 2018, et qui a entendu le coq chanter deux fois à 6h41, bruit qui a continué par intermittence jusqu’à 7h. Et après, plus rien » a soutenu pour sa part Julien Papineau, l'avocat de Corinne Fesseau. « Et encore, il nous parle d’un bruit perceptible. Perceptible, ce n’est pas assourdissant. Alors, est-ce qu’il y a un trouble ? Oui. Est-il anormal ? Non. D’autant que ma cliente a fait le tour du voisinage et elle a pu constater que ce n’était pas insupportable. »
Il faudra finalement attendre au 5 septembre prochain pour savoir si Maurice le coq pourra continuer de chanter ou non.
Source: 20 Minutes
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