«Je n’ai jamais eu de vrais parents auparavant. J'ai attendu toute ma vie pour être traité ainsi»

Casey Douglas, une femme du Texas, savait qu'elle ne donnerait jamais naissance à un enfant. Elle n'en voulait pas, mais elle cherchait un moyen de redonner à sa communauté avec son mari. Ils se sont donc impliqués auprès de leur église pour offrir leur temps à des familles à faible revenu. Mais même si le couple donnait de son temps tous les mercredis et les dimanches, ils avaient l'impression que ce n'était pas suffisant. Casey et son mari ont donc commencé à parler d'adoption. 

C'est alors que les commentaires ont commencé. Le mari de Casey a alors décidé de subir une vasectomie et le couple a annoncé qu'ils souhaitaient adopter un enfant de 13 ans ou plus. 

« Nous avons choisi de mettre fin à notre fertilité afin de réduire la stigmatisation voulant que nos enfants fassent le plan B ou résultent du fait que nous ne recevions pas notre bénédiction de Dieu », a expliqué Casey à Love What Matters. 

Quand Casey et son mari ont rencontré la travailleuse sociale, elle leur a demandé s'ils étaient prêts à être un foyer d'accueil pour les cas urgents. Un garçon de 16 ans n'avait nulle part où aller ce soir-là. Casey a accepté sans réfléchir. 

« Trois heures plus tard, j'ai rencontré mon fils. Il a franchi notre porte d'entrée avec sa petite canne à pêche. Ce n’était pas à l’hôpital, ce n'était pas avec des câlins et des bisous, mais avec un doux sourire et une poignée de main. Rien n'aurait pu me préparer à la douleur d'un enfant désespéré qui se présentait à ma porte. En une seconde, j'ai su qu'il était à moi, et l'amour que j'avais pour lui était complètement indescriptible. Il était trop petit pour avoir presque 17 ans et il est venu avec deux sacs de vêtements déchirés, tachés ou trop petits. J'ai pleuré en vidant ses sacs dans ma machine à laver », a raconté Casey.

« Mon fils a été abandonné par sa mère biologique à l'hôpital sans nom, taille, poids ou heure sur son acte de naissance. Il est resté là pendant une semaine jusqu'à ce que sa famille soit trouvée pour l'emmener. Il a été élevé par sa grand-mère jusqu'à l'âge de 11 ans et elle est tombée malade. Au cours des 5 années suivantes, il a été maltraité et soumis à des abus indescriptibles jusqu'à la fin de la liste des personnes pouvant prendre soin de lui. Il a appelé les services sociaux et leur a dit qu'il était sans abri et avait besoin d'un endroit où aller. Son plan était de s'émanciper, de travailler chez Walmart et de gagner suffisamment d'argent pour fumer du pot et manger des nouilles Ramen. Il avait été rejeté par toutes les personnes qu’il avait rencontrées et il ne pensait pas que nous serions différents. »

Après un certain temps, le jeune garçon a compris qu'il était enfin tombé sur de bonnes personnes. 

« Je n’ai jamais eu de vrais parents auparavant. J'ai attendu toute ma vie pour être traité ainsi », a-t-il dit à Casey en pleurant. 

Avec ses 18 ans qui approchaient, le garçon a eu peur d'être forcé à quitter ce nouveau nid familial, mais Casey lui a dit qu'il pouvait rester. Il était tellement heureux d'avoir enfin un peu de stabilité. 

Le 10 janvier dernier, Casey et son mari ont finalement pu adopter le garçon qui avait déjà atteint l'âge de la majorité. Et le garçon était ravi de prendre le nom de ses nouveaux parents. 

« Le garçon dont le rêve était de fumer de la marijuana et de se débrouiller seul est maintenant une nouvelle personne. Il vous dira: "Je n’avais jamais rêvé de choses comme aller à l’université ou fonder une famille, mais maintenant, j’ai du soutien et je vis une vie que je ne pensais même pas pouvoir avoir" », a dit Casey. 

« Nous continuons à encourager et à adopter des adolescents et espérons pouvoir finaliser deux autres adoptions avant la fin de l'année. Nous avons pour devise: "Il ne s'agit pas de dire que notre famille a besoin de plus d'enfants, mais davantage d'enfants qui ont besoin de notre famille." Ainsi, lorsque les gens nous demandent combien d'enfants nous prévoyons avoir, la réponse est: "Nous n'en avons jamais planifié". »

Source: Love What Matters

Crédit Photo: Courtoisie