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Michel Cadotte coupable d'homicide involontaire après avoir tué sa conjointe malade

Par NTD

Michel Cadotte, un homme de Montréal de 57 ans, a été déclaré coupable de l’homicide involontaire de sa conjointe après l'avoir étouffée avec un oreiller, par un jury, ce samedi. 

Sa conjointe souffrait de la maladie de l'Alzheimer. L'homme avait admis avoir tué sa femme Jocelyne Lizotte dans sa chambre de CHSLD « pour qu'elle cesse de souffrir ».

Accusé de meurtre non prémédité, les avocat de Michel Cadotte voulaient que l'homme soit reconnu coupable d'homicide involontaire en expliquant son état dépressif. Le jury avait le choix entre un verdict d'homicide involontaire ou un verdict de meurtre au deuxième degré. 

Si Michel Cadotte avait été déclaré coupable de meurtre au deuxième degré, il aurait eu une peine minimale de prison à vie sans possiblité de libération conditionnelle avant dix ans. Avec le verdict d'homicide involontaire, il n'y a pas de peine minimale. 

« Nous avons une pensée pour la famille de Mme Lizotte et nous espérons que ce verdict va leur procurer un peu de sérénité », a déclaré la procureure de la couronne Geneviève Langlois en point de presse. 

Michel Cadotte semblait soulagé en sortant de la salle d'audience. 

« Je voudrais remercier le jury et la cour d'avoir écouté », a-t-il déclaré sous le coup de l'émotion, les larmes aux yeux. 

Les avocats de Michel Cadotte se sont dit satisfaits du résultat, sans être satisfaits de ce qui s'est passé. Ils ont parlé des ravages de la maladie sur l'entourage de Mme Lizotte, ce qui a pu mener Michel Cadotte à passer à l'acte. Ils ont déclaré que cette histoire permettra d'entamer une réflexion et une discussion pour la société québécoise. 

La sentence n'est pas encore connue. Elle devrait être connue en mars. 

Cette histoire a beaucoup fait réagir au Québec ces derniers temps. 

« Je pense qu’on a trop longtemps sous-estimé le drame humain qui se cache derrière la proche aidance », a expliqué Mélanie Perroux, coordonnatrice générale du Regroupement des aidants naturels du Québec (RANQ), lors d'une entrevue avec Le Devoir il y a quelques jours.

Plus de détails à venir. 

Source: TVA Nouvelles

Crédit Photo: Capture d'écran