Les médecins lui annoncent qu'il va mourir d'un cancer, mais il apprend un an plus tard qu'il n'était pas malade
Jeannot Mompoint, un homme de 83 ans, a appris qu'il allait mourir quand le médecin lui a annoncé qu'il avait un cancer colorectal en phase terminale, en mai 2016. L'homme s'était rendu à l’Hôpital général juif de Montréal, au Québec, pour un problème de digestion.
« On nous a annoncé qu’il ne lui restait que trois à six mois à vivre. On était à terre », a raconté sa fille, Margareth Mompoint, au Journal de Montréal.
Ancien chauffeur et propriétaire de taxis, Jeannot Mompoint a décidé de cesser de prendre ses médicaments pour l’hypertension et pour la santé de ses poumons. Il a aussi tout arrêté ses exercices d’ergothérapie, persuadé qu'il allait mourir à l'intérieur des prochains mois.
Jeannot Mompoint voulait mourir en Haïti, son pays d'origine où il passait tous ses hivers, alors les enfants, les petits enfants et les cousins sont partis en Haïti en juillet pour lui dire adieu. Mais les mois se sont écoulés et l'état du vieil homme était toujours stable.
Jeannot Mompoint est donc revenu au Québec en septembre 2016 puis en mars 2017 pour se faire réévaluer. Les médecins ont maintenu le diagnostic, mais ils n'ont pas voulu réaliser une biopsie.
« C’est de l’entêtement. On n’a jamais lâché [les médecins] pour leur demander une biopsie. Mais personne ne nous a crus », a déploré Margareth Mompoint.
Un autre médecin a finalement accepté de réaliser la biopsie en septembre 2017. Jeannot Mompoint n'avait pas le cancer.
Jeannot Mompoint vit présentement CHSLD de L’Île-Bizard. Après avoir reçu son diagnostic de cancer, il s'est laissé aller à un point tel qu'il ne peut plus se coiffer et se raser lui-même maintenant. La famille blâme le mauvais diagnosic pour cette perte drastique d'autonomie.
« Cette perte-là, il ne pourra jamais la retrouver. C’est ça le plus grave », s'est désolé son fils Ronald.
Sa famille poursuit l’Hôpital général juif de Montréal ainsi que les médecins Matthew Strohl et Agnieszka Majdan pour réclamer une somme de 130 000 dollars à cause de leur erreur de diagnosic. Ils réclament la moitié de la somme pour le stress vécu, les dépenses occasionné et le temps perdu alors que l'autre moitié est pour leur père qui a vécu toutes sortes d'émotions contradictoires dans les deux dernières années.
« Les médecins ont une obligation de moyens », a expliqué l'avocat de la famille, Jimmy Lambert.
Source: TVA Nouvelles
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