“Je suis un ”gilet jaune“ qui crève, j'ai cassé samedi et on va revenir avec des armes”
Le mouvement des "gilets jaunes" semble toujours avoir le vent dans les voiles. Suite au troisième rassemblement de masse qui avait lieu samedi, les "gilets jaunes" indiquent avoir l'intention de poursuivre leurs opérations et à la lumière des propos tenus par un de leurs membres, il faut croire que les choses n'iront pas en se calmant.
C'est lors d'une édition spéciale de la RMC sur les "gilets jaunes" qu'un partisan du mouvement nommé Abdel a pris la parole.
L'homme, qui a pris la parole en tant qu'auditeur lundi matin a clairement fait savoir que les actions entreprises par les "gilets jeunes" allaient bien au-delà des simples manifestations: "Ce n'est pas une manifestation, c'est la guerre".
L'homme qui dit être chauffeur dans une société privée pour un salaire mensuel net de 1300 euros a notamment exprimé ne pas être en mesure d'acheter des cadeaux de Noël pour son fils: "Je vous le dis clairement: vous ne me faites pas peur! J'ai cassé samedi, je me suis battu avec un CRS. Je remonte samedi avec mes camarades et je recasse, si monsieur Macron ne comprend pas. Je ne suis pas un "Black Block", je suis un "gilet jaune" qui crève. Vous savez ce qui se dit chez les "gilets jaunes"? Ecoutez bien monsieur Macron: on va monter avec des armes. Vous nous faites pas peur!"
Les propos tenus par Abdel ont semblé dérouter l'animateur Jean-Jacques Bourdin qui s'est ouvertement demandé ce qui pouvait animer une telle violence auprès de son interlocuteur. À cette question, Abdel a répliqué de façon assez explosive: "Je demande aux hommes politiques de montrer leurs factures de l'année: on va les comparer avec les miennes. Ils ont un logement de fonction, ce qui veut dire pas d'électricité, pas de taxe d'habitation, pas de redevance télé, téléphone gratuit, voiture gratuite, un salaire de 7000 euros. Ils nous mentent! Monsieur Macron, vous nous donnez des leçons de morale, mais vous seriez incapable de vivre la vie des Français! Ce n'est pas une manifestation, c'est la guerre."
La troisième mobilisation de masse qui avait lieu samedi dernier est devenue le théâtre de plusieurs incidents violents. On rapporte au moins 133 blessés ainsi que 378 personnes qui auraient été placées en garde à vue.
Au total, on indique que 412 personnes auraient été interpellées.
Il faut aussi préciser que parmi les 133 blessés répertoriés, 23 faisaient partie des forces de l'ordre.
Selon ce que la mairie de Paris a indiqué, on estime que les dégâts causés par les manifestations du 1er décembre se chiffreraient entre 3 et 4 millions d'euros. La semaine précédente, les manifestations avaient occasionné des dégâts qui avaient été estimés à environ un million d'euros.
Les manifestations de samedi dernier ont été le théâtre de dégradations à l'Arc de Triomphe ou aux Tuilerie.
On compte aussi de nombreux commerces qui ont été vandalisés, en plus de voitures qui ont été détruites.
BFMTV déclarait lundi matin qu'une entreprise de mobiliers urbains avait déclaré que 175 vitres d'abribus et de panneaux publicitaires avaient été cassés lors des manifestations du 1er décembre.
Voici le reportage de BFMTV:
Rappelons que le mouvement des "gilets jaunes" s'est formé en réaction à la hausse des prix des carburants.
Source: BFMTV
Crédit Photo: Courtoisie