Un violeur veut une courte peine de prison pour garder son emploi
Alexandre Pinard, un homme de 40 ans a Longueuil, a rencontré une femme sur l'application Tinder pour ensuite la violer.
La victime avait rencontré Alexandre Pinard grâce à l’application Tinder, à l’automne 2014. Ils se sont fréquentés pendant environ quatre mois, jusqu'à ce que la femme décide de mettre un terme à la relation parce qu'elle ne voulait pas déménager avec l'homme qu'elle voyait depuis quelques mois. Le 1er février 2015, à quelques jours de la Saint-Valentin, les deux adultes ont décidé de se revoir pour avoir une relation sexuelle. Mais lors de la relation sexuelle, Alexandre Pinard a décidé de sodomiser la victime sans son consentement, à plusieurs reprises et avec forces. Il a continué à poser des gestes dégradants malgré les demandes répétées de la victime pour qu'il arrête. Reconnu coupable en juin dernier, Alexandre Pinard continue de tout nier et il a porté la décision en appel. Le juge Pierre Bélisle devra déterminer la peine de l'homme en 2019.
Son avocate, Me Marie-Ève Landreville, demande maintenant à ce que la peine du violeur soit réduite pour éviter qu'il perde son emploi à cause d'une trop longue peine d'incarcération. L’avocate a tout fait en son pouvoir dans l'espoir de prouver au juge Pierre Bélisle qu'Alexandre Pinard allait perdre son emploi s’il s’absentait de son travail pour une période de plus de six jours consécutifs, a expliqué le Journal de Montréal.
La procureure de la Couronne, Me Pascale Brassard, a déclaré qu'Alexandre Pinard doit faire face aux conséquences de ses gestes après avoir commis un acte violent sur une femme.
« Il a agi comme un animal, en faisant fi des pleurs et des cris de la victime », a-t-elle affirmé pour démontrer la brutalité du crime.
Me Pascale Brassard demandait une peine de 18 mois de prison, mais selon l'avocate d'Alexandre Pinard, ce ne serait pas une raison valable pour que le technicien en électronique puisse conserver son emploi au sein d’une multinationale.
Me Marie-Ève Landreville demande plutôt une peine de prison de 90 jours discontinus ainsi qu'une période de probation de trois ans. L'avocate a soutenu que son client avait un « emploi spécialisé », nécessitant des années d'études et d’expérience, au sein d’une entreprise d'envergure. Un poste impossible de trouver ailleurs d'après Me Marie-Ève Landreville qui a comparé la situation d'Alexandre Pinard à celle d’un représentant indépendant ou d’un employé d’une entreprise de gicleurs.
« Il n’y a pas de classes sociales devant la justice. Riches, pauvres, grosses jobs, petites jobs, tout le monde est égal devant moi. Mais il y a un autre principe qui dit que quand on tombe de plus haut, ça fait plus mal », a lancé le juge Pierre Bélisle en réaction aux propos de Me Marie-Ève Landreville.
Le consentement sexuel est « l'accord qu'une personne donne à son partenaire au moment de participer à une activité sexuelle », explique le site Éducaloi.
« Ce consentement doit d'abord être donné de façon volontaire, c'est-à-dire qu'il doit s'agir d'un choix libre et éclairé. Si le choix n'est pas libre et éclairé, le consentement n'est pas valide. Si une personne refuse de participer à une activité sexuelle avec une autre personne et qu'elle est forcée de le faire, il n'y a alors aucun consentement de sa part. Ensuite, le consentement doit être clair et doit être donné personnellement par la personne qui participe à l'activité sexuelle. Le consentement qui découle des paroles ou du comportement d'une autre personne n'est donc pas valide. »
Source: Journal de Montréal
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