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Une mère originaire du Québec et son bébé meurent attaqués par un grizzly.

Par NTD

Au Yukon, une mère et son bébé sont décédés tragiquement en raison d'une attaque de grizzly.

C'est la coroner du Yukon qui a confirmé que Valérie Théorêt, 37 ans, et son bébé de 10 mois, Adele, avaient été attaqués mortellement par un grizzly.

L'incident extrêmement dramatique est survenu lundi dernier alors que les deux victimes se trouvaient dans la concession de piégeage (parcelles de territoires pour piéger des animaux) de la petite famille, près du lac Einarson, au nord-est de Mayo, à la frontière avec les Territoires du Nord-Ouest.

Lors de l'attaque, le conjoint de Valérie Théorêt et père de la petite Adele, Gjermund Roesholt, avait dû s'éloigner de la cabane familiale et c'est à son retour vers 15h qu'il a réalisé qu'un grizzly rôdait dans les parages. L'homme a été attaqué par l'animal à une centaine de mètres de la cabane et il a dû se défendre à l'aide d'une arme à feu afin d'abattre le grizzly.

L'homme s'est ensuite rendu à la cabane familiale, où il a découvert à l'extérieur du petit bâtiment que sa conjointe et son bébé avaient été attaqués mortellement par l'animal.

Gjermund Roesholt, qui est trappeur, a été ramené mardi à Whitehorse par une équipe d'enquêteurs de la police et d’agents de conservation de la faune.

La nouvelle du décès de Valérie Théorêt et de son bébé Adele a causé une véritable onde de choc auprès de son entourage.

La jeune femme qui était enseignante à l’école d’immersion Whitehorse Elementary profitait alors d'un congé de maternité suite à la naissance de sa fille.

À la lumière des nombreux témoignages à sa mémoire, la jeune femme était visiblement très appréciée par sa communauté.

Un ami proche nommé Rémy Beaupré a expliqué aux journalistes d'ICI Radio-Canada qu'elle et son conjoint réalisaient ensemble un de leurs nombreux rêves lors de ce séjour: "C’était vraiment leur premier gros trip de piégeage. Valérie était en congé de maternité avec son bébé et pouvait prendre du temps off pendant l’hiver pour aller faire du piégeage. [Elle] était venue ici quelques jours avant de partir et elle était tellement excitée d’aller faire un trip de famille, c’était un rêve devenu réalité."

Quant à Brian Melanson, président de l’Association des trappeurs du Yukon, celui-ci a expliqué que le territoire de piégeage de la famille des victimes était voisin à celui occupé par sa propre famille: "Ça frappe fort quand c’est votre voisin. [...] Ce n’est pas en raison d’un manque d’expérience."

Melanson a ajouté que Valérie Théorêt et son conjoint étaient tout à fait conscients des dangers que l'on peut rencontrer en adoptant un mode de vie sauvage. Or, comme l'illustre le président de l'Association des trappeurs du Yukon, il y a certains facteurs contre lesquels on ne peut rien faire, que l'on soit expérimenté ou non: "Oui, c’est sûr qu’ils réalisaient. Ils étaient d’ailleurs très bien préparés pour toute éventualité, mais il n’y a rien que tu peux faire contre un ours quand tu ne le vois pas venir."

Enfin, soulignons que l'Association franco-yukonnaise a annoncé qu'elle tiendrait dans les prochains jours un service de soutien psychologique au Centre de la francophonie.

Source: ICI Radio-Canada

Crédit Photo: Courtoisie