Le Sénat prévoit voter contre la hausse des carburants en janvier.
Alors que la hausse de la taxe sur le carburant doit entrer en vigueur le 1er janvier prochain, la droite qui est majoritaire au Sénat risque de compliquer les choses, car elle a voté contre la mesure prévue.
C'est dans le cadre de l'examen du projet de budget 2019 que la droite a voté en faveur du gel de la hausse de la taxe sur les carburants.
Cette décision du Sénat survient alors que le mouvement des "gilets jaunes" gagne de plus en plus en importance au sein du pays.
D'ailleurs, les sénateurs ont voté en faveur d'un amendement de la commission des Finances. Cet amendement devrait aider à stabiliser les tarifs à compter du 1er janvier 2019.
Quant aux tarifs de la taxe intérieure de consommation des produits énergétiques (TICPE), ceux-ci seront gelés à leur niveau de 2018, suite à une décision de la chambre haute en réaction à une proposition de la commission des finances du Sénat.
Tous ces chamboulements font donc en sorte que la trajectoire des tarifs de la TICPE prévue jusqu’en 2022 a été supprimée.
Dans un communiqué de la commission des finances du Sénat, on apprend donc que: "Ce vote est intervenu après avoir constaté que le recours à la fiscalité écologique et énergétique a surtout une finalité de rendement au profit du budget général de l’État, avec en particulier une hausse cumulée de 46 milliards d’euros de la TICPE sur le quinquennat"
La commission des finances du Sénat en a d'ailleurs profité pour souligner "la nécessité de soutenir le pouvoir d’achat des ménages, compte tenu du niveau déjà très élevé des prélèvements obligatoires".
Une mesure similaire avait été votée par le Sénat l'an dernier afin d'éviter que hausse de la fiscalité soit "déraisonnable".
Toutefois, cette mesure pourrait ne pas aboutir lors de l'examen du Budget par l'Assemblée Nationale, car le gouvernement possède la majorité.
Rappelons qu'on apprenait cette fin de semaine que les "gilets jaunes" prévoyaient déjà un troisième rassemblement de masse samedi prochain. Ce rassemblement vise notamment à exiger la démission du président Emmanuel Macron.
Sur la page Facebook des "gilets jaunes", le mouvement a expliqué lundi en fin de journée:
"L’objectif de notre mouvement est toujours le même. Les contestations générales sur le matraquage des taxes qui augmentent toujours et qui met à sec nos propres économes, pour notre foyer, pour notre artisanat ou pour nos retraites. A l’heure actuelle des équipes de professionnelles entourent le président Macron pour trouver tous les moyens de faire céder notre mouvement. Ils sont très fort pour cela et malheureusement ce n’est pas une fois de plus dans notre intérêt commun qui est pourtant la base de notre patrie.
A nous de montrer que nous ne sommes pas que des pigeons, des vache à lait, des moutons de Panurges, ni Porc sanguinaire.Leurs premiers arguments seront de nous tromper, nous endormir, ni ridiculiser et de nous diviser pour faire stopper nos mouvements.
Ils n’ont pas réussi à tuer dans l’œuf, mais ils n’ont plus beaucoup de joker ou de tour de passe-passe à utiliser.Certains Gilets Jaunes ne devraient pas commettre des erreurs, tels de la violence, des insultes, des dégradations sur tout en tout temps. Et en voulant aller se jeter dans la gueule du loup du président."
Source: BFMTV
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