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Le prochain rassemblement des “gilets jaunes” inquiète le gouvernement.

Par NTD

La mobilisation des "gilets jaunes" devrait se poursuivre samedi à Paris et une note de la direction du renseignement de la Préfecture de police laisse croire que 30 000 personnes pourraient y participer. Or, le gouvernement affirme craindre que cette mobilisation puisse donner l'opportunité à certains extrémistes de commettre des actions violentes.

Alors que samedi dernier, la mobilisation afin de protester contre la hausse des prix des carburants avait bénéficié de la participation de 290 000 personnes en France, voilà que les "gilets jaunes" n'ont certainement pas dit leur dernier mot, car samedi prochain, c'est Paris qui accueillera des dizaines de milliers de "gilets jaunes".

Trois lieux de la capitale ont été visés par les "gilets jaunes" selon une note de la direction du renseignement de la Préfecture de police de Paris. 

Selon la note en question, on indique que dès 8h du matin, un premier rassemblement devrait se tenir place de la Concorde à l’appel des représentants du mouvement du Val-de-Marne et du Val-d’Oise.

À 14h, c'est place de la Bastille qui servira de point de rassemblement à l’appel des « gilets jaunes » parisiens.

Quant au Parti des citoyens européens et l’Association internationale sans but lucratif du droit belge, les deux organisations ont convié les manifestants à se réunir à Champs de mars afin de « demander le développement de dessertes ferroviaires en zone rurale, une meilleure gestion des autoroutes et des biens communs en général ». 

il faudra aussi s'attendre à des blocages place de l’Etoile dans le 8e arrondissement et porte Maillot, dans le 16e arrondissement, selon Frank Buhler, l'un des initiateurs du mouvement des "gilets jaunes". Dans une vidéo qu'il a publiée sur les réseaux sociaux, Buhler a invité les manifestants à se répartir dans toute la ville et de "parcourir la totalité des rues de la capitale ".

Les autorités ne devraient pas empêcher les manifestants de se réunir à la place Beauvau, mais comme l'expliqué le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, et son secrétaire d’Etat, Laurent Nunez, la mobilisation prévue à place de la Concorde pourrait rencontrer un obstacle majeur: "Il est en revanche exclu qu’elle se déroule place de la Concorde, pour d’évidentes raisons de sécurité."

Les manifestants qui prévoyaient se présenter à la place de la Concorde ont d'ailleurs été invités à se donner rendez-vous sur l’esplanade du Champ-de-Mars, près de la Tour Eiffel.

Ce ne sont pas les dizaines de milliers de manifestants qui inquiètent les autorités, mais plutôt une poignée de ceux-ci. En effet, le gouvernement ne cache pas redouter la venue d’une centaine de militants de l’ultra-droite et de 100 à 200 militants d’ultra-gauche. Dans une note de la police, datée du 22 novembre, on peut y lire ces militants de l'ultra-droite et de l'ultra-gauche "pourraient tenter une action médiatique, en fin de journée, en direction du Palais de l’Elysée, du siège des institutions, provoquer les forces de l’ordre ou dégrader les commerces".

À cet effet, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, et son secrétaire d’Etat, Laurent Nunez, ont tenu à prévenir les manifestants dans un communiqué en affirmant: "Un dispositif de sécurité sera mis en place pour protéger les lieux sensibles de la capitale. [...]  la réponse judiciaire sera intraitable en cas de troubles."

Source: 20 Minutes

Crédit Photo: Capture d'écran