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Une éducatrice tombée en amour avec une fillette à l'école affirme n'avoir aucun problème sexuel

Par NTD

Une éducatrice de Montréal qui serait tombée en amour avec une élève de niveau primaire affirme ne pas souffrir d'une pathologie sexuelle.

C'est lundi dernier que Virginia Genevrier s'est présentée au palais de justice de Montréal et qu'elle a déclaré être en mesure de pouvoir contrôler ses pulsions sexuelles: "Je comprends que mon geste était déplacé, qu’il n’était pas normal... J’avais énormément d’affection pour elle, mais je n’ai jamais remis en question mon orientation sexuelle."

La femme de 40 ans qui est éducatrice dans le quartier de L’Île-des-Sœurs était tombée en amour avec une élève de 5e année en 2014. La relation entre l'éducatrice et la jeune fille était si intense que la police avait demandé une interdiction de contact entre les deux individus.

Or, malgré cette interdiction de la cour, la relation entre la femme et la jeune élève s'est poursuivie et ainsi, pendant plusieurs semaines, les deux "amies" ont échangé des messages d'amour, des mots doux et même des demandes en mariage.

Pour ajouter au côté troublant de l'histoire, Genevrier aurait même poussé l'audace jusqu'à se faire tatouer la date de fin de l'ordonnance de la cour qui lui interdisait de fréquenter la jeune étudiante.

Par la suite, la police avait découvert que Genevrier avait eu une conversation vidéo avec sa jeune conquête alors qu'elle était nue sous la douche.

En raison de cet échange vidéo, Genevrier a dû plaider coupable pour transmission du matériel sexuellement explicite à une mineure.

Aux dires de la procureure, la relation entre Genevrier et la jeune femme était très malsaine, car tout indique que l'éducatrice manipulait son "amie". À cet effet, la procureure a expliqué: "Depuis qu’elle a 10-11 ans, [la victime] s’est fait complètement manipuler et ça a duré plusieurs années."

Du côté de la défense, l'avocat Claude Rouleau se disait convaincu que sa cliente méritait un sursis, étant donné les 135 jours qu'elle avait passés en détention préventive: "Dans ce dossier, il n’y a pas d’agression sexuelle, pas de contact sexuel, il n’y a pas de preuve qu’un autre crime [que celui d’avoir transmis du matériel sexuellement explicite à une mineure] a été commis."

La victime de Genevrier est aujourd'hui âgée de 15 ans et celle-ci était présente en cour, or elle a préféré ne pas prendre la parole. Toutefois, un document présenté en cour a rapporté que la victime avait rencontré plusieurs difficultés en lien avec cette histoire."

Stécie Jérôme, la procureure de la Couronne, a tenu à mettre de l'avant la situation plutôt particulière avec laquelle la victime a dû composer: "Elle réalise que Virginia semblait toujours jeter le blâme sur elle. Lorsque l’histoire s’est sue, elle a perdu environ 20 amis, tout le monde considérait que les problèmes de l’accusée étaient de sa faute."

Parmi les preuves qui ont été présentées lors de la comparution, on a notamment appris par l'entremise d'un document rempli par la mère de la victime que cette dernière avait dû effectuer un gros travail quant à sa confiance en elle.

Virginia Genevrier sera de retour devant la cour en janvier et elle devrait connaître sa sentence à ce moment.

Source: TVA Nouvelles

Crédit Photo: Courtoisie