Blocage du 17 novembre: des citoyens craignent une guerre civile en raison de l'inaction du gouvernement.
À quelques heures seulement d'une journée qui s'annonce très mouvementée pour la France, de nombreux citoyens craignent de plus en plus que le mouvement d'opposition à la hausse des prix des carburants soit à l'origine de débordements incontrôlables.
C'est donc samedi le 17 novembre que les "gilets jaunes" ont prévu de sortir dans les rues du pays afin de manifester contre la hausse du prix du carburant, mais aussi, contre la baisse générale du pouvoir d’achat.
Pour ce faire, le mouvement a prévu de nombreuses opérations de mobilisations incluant des manifestations et des blocages.
Jusqu'ici, on ne peut pas encore prévoir à quel point la population répondra présent à ces appels à la mobilisation, mais si l'on en croit les diverses annonces sur les réseaux sociaux, la table semble être mise pour une journée très mouvementée.
D'ailleurs, ce qui inquiète de nombreux citoyens, c'est que plusieurs "gilets jaunes" affirment souhaiter que le mouvement se poursuive au-delà du 17 novembre et même, qu'il puisse mener à une révolte populaire.
Sur les réseaux sociaux, les messages publiés par des internautes appartenant au mouvement des "gilets jaunes" démontrent clairement que la grogne est très présente auprès de la population. À titre d'exemple, une internaute prénommée Martine déclare: "Les carburants sont la goutte d’eau qui fait déborder le vase. C’est une colère contre toutes les hausses : la CSG, le tabac, l’électricité, le gaz, contre la baisse du pouvoir d’achat des retraités, la suppression de l’ISF pour les grosses fortunes, les efforts incessants qui sont demandés aux plus modestes."
Parmi les diverses opérations prévues lors du 17 novembre, on y retrouve principalement des opérations escargot, des manifestations sur la voie publique et des blocages. Or, en ce qui concerne les blocages, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a tenu à lancer un avertissement aux "gilets jaunes" en déclarant: "Partout où il y aura un blocage, et donc un risque pour les interventions de sécurité et aussi la libre circulation, nous interviendrons."
Certains "gilets jaunes" indiquent qu'ils craignent que l'inaction du gouvernement pourrait contribuer à faire escalader la grogne populaire, dont un certain Ben qui s'est adressé à 20 Minutes: "On sait qu’il y a des risques, mais on n’est pas là pour mettre le feu, on va mettre la musique et faire une paëlla géante. Mais j’aimerais que le gouvernement réagisse avant que ça ne devienne trop grave et que ça tourne à la guerre civile". Alors qu'on questionne Ben sur des pistes de solution que le gouvernement pourrait adopter afin de calmer la colère des "gilets jaunes", l'homme explique qu'une baisse des taxes pourrait être un bon début en ce sens.
Un autre militant nommé Christian met en lumière que la situation s'est considérablement dégradée au cours de la dernière année: "J’ai 66 ans et c’est la première fois de ma vie que depuis un an j’ai la sensation qu’on me prend encore plus d’argent tous les jours. Il faut mettre fin à ça."
Pour sa part, le gouvernement a indiqué qu'il entendait la "grogne" populaire, tout en rappelant à la population que les débordements ne seraient pas tolérés.
Source: 20 Minutes
Crédit Photo: Courtoisie