Ces policiers refusent de donner des PV aux “gilets jaunes”
La journée du samedi 17 novembre s'annonce très mouvementée en raison des nombreuses mobilisations prévues par le mouvement des "gilets jaunes". Mais alors que le gouvernement multiplie les avertissements quant aux citoyens qui souhaiteraient entreprendre des opérations jugées comme étant illégales, voilà que le syndicat de police SGP-FO se dit solidaire du mouvement des gilets jaunes tout en affirmant qu'il ne distribuera pas de PV samedi.
Le Syndicat de police SGP-Info a pris plusieurs personnes par surprise en déclarant qu'il se montrait solidaire au mouvement prévu le 17 novembre. Mais là où la surprise atteint son paroxysme, c'est quand le Syndicat appelle ses membres à ne pas distribuer de PV pendant toute la journée de samedi: "Nous avons pris nos responsabilités parce que derrière chaque flic, il y a un citoyen ou une citoyenne qui est aussi impacté par ces hausses de taxe."
Cela ne veut pas dire pour autant que le chaos règnera dans les rues de la France, car la police se doit quand même de s'assurer de maintenir l'ordre public. Ainsi, le Syndicat de police SGP-Info a proposé une espèce de compromis aux manifestants en leur demandant de ne pas bloquer totalement les routes et des voies de circulation ouverte.
Yves Lefebvre, qui représente le syndicat, a expliqué: "On ne peut pas lancer un mouvement populaire sans permettre de maintenir l’aide et l’assistance aux biens et personnes. Une grève où on n’emmerde pas un peu les gens ça n’a aucune valeur, mais il faut sécuriser l’intégrité des biens et des personnes."
Le représentant syndical a aussi précisé que la police allait se montrer compréhensive quant aux actions portées par les "gilets jaune", mais dans la mesure où ceux-ci feraient preuve de bonne volonté à l'égard des requêtes des agents: "La police nationale se doit à un moment donné d’exécuter les ordres, bons ou pas bons".
Rappelons que les blocages prévus ont été pointés du doigt par le gouvernement, étant donné que ceux-ci sont considérés comme étant illégaux. À cet effet, le premier ministre Edouard Philippe a été très clair dans ses avertissements: "Nous serons donc très attentifs, très concentrés, très vigilants pour faire en sorte que la liberté de manifester soit respectée, mais que la liberté de circulation soit garantie. [...] On peut manifester, mais bloquer un pays alors que des services d'urgence peuvent avoir besoin de circuler, alors que tout un chacun peut avoir besoin de circuler demain, n'est évidemment pas acceptable."
Le premier ministre avait aussi tenu à faire savoir que la hausse des prix des carburants ne visait pas à prendre en otage la population: "Ce que nous voulons, ça n'est pas piéger les Français, ça n'est pas leur dire 'vous avez fait un choix, eh bien maintenant vous en payez les conséquences'. C'est au contraire les accompagner dans la transformation de leurs habitudes ou dans l'acquisition d'un nouveau véhicule."
Des nombreuses opérations de mobilisation ont été prévues tout au long de la journée du 17 novembre et plusieurs "gilets jaunes" ont laissé entendre qu'il souhaitait que le mouvement se rende au-delà de cette journée. Sur les réseaux sociaux, des "gilets jaunes" ont même exprimé souhaiter que le mouvement mène à une révolte populaire.
Source: BFMTV
Crédit Photo: Courtoisie