Emmanuel Macron lance un très sérieux avertissement à la population.
En France, l'augmentation du prix des carburants suscite la grogne de plusieurs citoyens, mais le chef de l'État, Emmanuel Macron, a décidé de mettre en garde la population contre les tentatives de récupération politique de leur "colère".
Jeudi matin, même si Édouard Philippe avait annoncé des mesures censées calmer la grogne des automobilistes, le chef de l'État a dû à son tour s'adresser à la population dans un entretien télévisuel afin de défendre la politique gouvernementale.
L'augmentation du prix des carburants a soulevé une telle grogne qu'un mouvement citoyen nommé "gilets jaunes" s'est même formé en réaction à cela. Le mouvement compte d'ailleurs manifester son désaccord samedi prochain. À cet effet, Macron a tenu à faire savoir qu'il entendait "la colère", or il a aussi insisté sur l'importance de demeurer très vigilant quant aux tentatives de récupération politique qui pourraient découler de cette mobilisation populaire.
Dans un entretien sur TF1 depuis le porte-avions Charles de Gaulle, Macron a multiplié les formulations invitant à calmer la population. Le chef de l'État a notamment assuré vouloir "comprendre" cette colère, tout en signifiant qu'il éprouvait un mélange de "Respect et considération" à l'égard du mouvement citoyen. Puis, c'est alors que Macron a appelé à la vigilance: "Ensuite, je dis méfiance: parce qu'il y a beaucoup de gens qui veulent récupérer ce mouvement, beaucoup de partis politiques."
C'est bien connu, lors de telles mobilisations, les adversaires du parti au pouvoir voient généralement une magnifique opportunité d'aller chercher des votes auprès de la population, mais comme l'a précisé Macron, il faut faire très attention aux incohérences se cachant derrière ces tentatives de récupération politique: "Quand vous avez ensemble des gens qui veulent plus d'emplois publics et des gens qui veulent moins d'impôts, je dis juste aux Français : on est en train de vous mentir et de vous manipuler."
Macron ne s'est pas gêné pour décocher quelques flèches à l'attention de La France insoumise et "une partie des socialistes".
De plus, le président de la France n'a pas hésité à dénoncer ceux "qui sont en train de s'opposer à des choses qu'ils avaient (autrefois) eux-même voté: bonjour tristesse et salut la cohérence".
Macron a aussi ajouté à propos de ses adversaires poliques: "Ils se moquent de vous. En 2009 et en 2015, ces hausses ont été votées. Tout le monde le sait depuis dix ans, nous, nous le mettons en œuvre. [...] Il faut progressivement réduire l'écart entre le diesel et les sans-plombs, et taxer davantage les énergies fossiles pour financer notre investissement dans les énergies renouvelables, dans le véhicule électrique et hybride et toutes les aides qu'on apporte pour que nos concitoyens et entreprises rentrent dans cette transition."
Enfin, lors du même entretien sur TF1, Macron a aussi été questionné à propos de la relation entre la France et les États-Unis à l'heure actuelle: "Je ne fais pas de la diplomatie, pas plus que de la politique, par biais de tweets ou de commentaires. [...] Les Français n'attendent pas de moi que je réponde à des tweets. [...] Entre alliés, on se doit le respect. Je ne veux pas entendre le reste."
Source: BFMTV
Crédit Photo: Keystone Press Agency