Violée par son ex-mari et deux complices puis pénétrée avec un bâton, elle meurt de ses blessures
Même s'ils sont dénoncés, les viols et les agressions de femmes en Inde continuent de faire les manchettes. On ne sait pas comment on pourra un jour enrayer de problème. Pendant ce temps, les histoires d'horreur continuent de s'accumuler et de susciter l'indignation au pays, mais aussi auprès de la communauté internationale.
La plus récente histoire est celle d'une femme qui a été violée par son ex-mari et par deux autres personnes après avoir été traînée dans un champ puis agressée avec un bâton. Malheureusement, elle est morte de ses blessures.
La femme était simplement partie assister à une pièce de théâtre à l'occasion du festival de Kali Puja, mercredi. Elle ne se serait jamais attendue à être la cible de trois hommes ayant planifié l'abuser sauvagement jusqu'à sa mort.
Des voisins ont entendu la femme crier pour de l'aide le lendemain matin et ils l'ont conduite à l'hôpital à Narayanpur, d'après la police locale. La femme a pu accuser son ex-mari et nommer les deux autres agresseurs même si elle était à l'agonie, terriblement souffrante.
La victime a été référée à l'hôpital de Jamtara Sadar, mais elle est décédée avant d'avoir pu être vue par les spécialistes, selon des médias locaux.
Les policiers ont pu épingler l'ex-mari, mais ses deux autres complices n'ont toujours pas été retrouvés au moment d'écrire ces lignes.
Le viol en Inde est cité par Radha Kumar comme un des crimes les plus communs contre les femmes et par l'autorité des Nations unies par rapport aux droits humains comme « problème national ».
À la suite du viol collectif et du meurtre de l'étudiante en décembre 2012, à New Delhi, un débat s'est engagé en Inde, et le rapport d'une commission d'experts, dirigée par le juge Jagdish Sharan Verma, a stigmatisé « les biais de genre » et « l'état d'esprit de la société ». Il appellait à des « changements systémiques dans l'éducation et les comportements sociétaux ». Le 22 mars 2013, le Parlement indien a enfin adopté une loi « anti-viol » qui renforcait les peines dans les cas d'agressions sexuelles. Elle condamnait les violeurs à la prison à perpétuité ou à la peine de mort, en cas de décès de leur victime.
Mais ces nouvelles mesures ne semblent pas avoir changé quoi que ce soit pour les victimes qui, elles, sont toujours aussi nombreuses. Les crimes sexuels continuent de faire les manchettes et plusieurs d'entre eux sont d'une violence extrême, menant à la mort.
Une enquête de la Fondation Reuters a mis en lumière que l'Inde est le quatrième endroit le plus dangereux au monde pour les femmes. Les femmes de toutes les classes, castes ou croyances religieuses peuvent être victimes de vitriolage, une forme de violence ayant pour but de tuer ou de mutiler la personne de façon permanente et d'en faire une leçon pour la remettre à sa place.
La violence domestique contre les femmes en Inde est aussi un problème considérable58. Par exemple, un article publié dans l'International Journal of Criminology and Sociological Theory montre que, en 2007, il y avait 20 737 cas signalés de viol, 8 093 cas de décès dus à la dot, et 10 950 cas de harcèlement sexuel avec un total de crimes de 185 312 cas. Un rapport des Nations unies pour la Population (U.N. Population Fund) a affirmé que jusqu'à 70% des femmes mariées âgées de 15 à 49 ans en Inde sont battues ou victimes de sévices sexuels ou sous la contrainte.
Source: Daily Mail
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