“J'ai été violée dans des parcs, sur des capots de voiture, dans les toilettes d'un hôpital psychiatrique”
Une jeune femme de 23 accuse des pompiers de l'avoir violée alors qu'elle n'avait que 13 ans. La victime aurait dénoncé ses agresseurs 8 ans auparavant, mais voilà que l'affaire surgit à nouveau dans l'actualité.
L'histoire de Julie donne très froid dans le dos, car la jeune femme accuse au moins une vingtaine de pompiers pour des agressions sexuelles qu'elle auraient subies lorsqu'elle était adolescente.
Bien que Julie ait signalé les gestes horribles dont elle a été victime il y a déjà 8 ans, voilà que le parquet de Paris annonçait récemment qu'il ordonnait le renvoi de trois pompiers.
Toutefois, la décision du juge fait naître de nombreuses questions, compte tenu que celui-ci n'a pas retenu le défaut de consentement. En d'autres mots, cette approche du juge fait en sorte que les trois hommes pourraient être jugés pour "atteinte sexuelle" et non pour "viol".
Alors qu'une accusation pour viol peut encourir une peine d'emprisonnement de 20 ans, les trois pompiers s'exposent actuellement à sept ans de prison en correctionnelle.
Du côté de Julie, celle-ci ne cache pas son étonnement devant la décision du juge, expliquant qu'on ne peut pas donner son consentement lorsqu'on a 13 ou 14 ans.
Selon ce que Julie a raconté à la RMC, tout aurait débuté alors qu'elle avait 13 et qu'elle a été prise d'une crise d'angoisse pendant qu'elle se trouvait au collège. Des pompiers avaient été appelés sur les lieux afin d'intervenir auprès de la jeune fille et suite à ce premier contact, l'étudiante s'était prise d'amitié avec un d'eux. Comme l'a raconté Julie, le fait qu'un "héros" se soit intéressé à elle l'avait grandement touchée.
Or, la suite du récit de Julie prend soudainement une tournure cauchemardesque: "Le jour où il est venu à mon domicile, tout a basculé".
C'est que le pompier en question, en plus de commettre des agressions sur la victime, pousse même l'horreur jusqu'à organiser des rencontres avec d'autres pompiers: "Entre eux, ils se passaient mon numéro de téléphone". Julie poursuit en révélant qu'elle a subi de nombreuses agressions "dans des parcs, sur des capots de voiture" et même dans "les toilettes de l’hôpital psychiatrique".
Prisonnière de la détresse causée par ses agressions, Julie commence à se mutiler et elle songe même au suicide: "Plus y avait des viols plus je faisais des crises d’angoisse et ils étaient obligés de ré-intervenir, ce qui fait que mon état de santé était parfaitement connu".
Depuis que l'enquête policière a débuté, il y a huit ans déjà, les pompiers ont toujours répété que la jeune femme s'était montrée consentante lors de chacune de ces relations sexuelles. Tout indique que le juge a préféré pencher pour leur version, ce qui a profondément troublé Julie.
Voici un reportage de BFM:
Son avocat, Jean Tamalet, a qualifié d'offensante la lecture du parquet. Enfin, il termine en ajoutant: "Les pompiers ont un ascendant sur Julie à l'époque, ce qui est un des éléments constitutifs de la contraintes. Sa vulnérabilité est avérée, compte tenu des médicaments qu'elle prend à haute dose. Ca ne peut pas être de la correctionnelle. [...] il en va du sens de la justice et de la protection qu'on veut apporter aux mineurs".
Source: BFMTV
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