Une très mauvaise nouvelle pour les consommateurs de cannabis Québécois

Les amateurs de cannabis devront prendre leur mal en patience, car la pénurie qui frappe présentement la Société québécoise du cannabis (SQDC) risque de se poursuivre encore pendant quelques mois. Le nouveau président de la SQDC, Jean-François Bergeron, n'a pas caché qu'il pourrait se produire un délai entre 3 et 6 mois avant que les 12 succursales ne puissent réouvrir leurs portes 7 jours sur 7. 

Dans une entrevue qu'il a accordée à La Presse, Bergeron a expliqué qu'il faudrait plusieurs mois avant que les ressources des SQDC puissent atteindre une situation d'équilibre qui fera en sorte que la société d'État n'aura plus à faire face à une rupture de stock.

Alors que la SQDC mettait en activité ses 12 succursales le 17 octobre, date à laquelle la légalisation du cannabis entrait en vigueur, la société d'État se voyait contrainte d'annoncer 9 jours plus tard qu'elle devrait déjà réduire ses heures d'ouverture en raison d'une rupture de stock. Ainsi, les 12 succursales qui étaient ouvertes sept jours sur sept allaient maintenant voir leur horaire être réduit à 4 jours d'activités par semaine.

Au même moment où la population apprenait les déboires en approvisionnement de la SQDC, la nouvelle du départ à la retraite de son président, Alain Brunet, allait soulever bien des critiques. Or, celui qui lui succède, Jean-François Bergeron, semble bien confiant de parvenir à surmonter les nombreux défis qui se dressent sur son chemin. C'est du moins ce que ses propos livrés auprès des journalistes de La Presse laissent croire: "Dès que je vais voir que la production est régulière - on est supposé recevoir de nos producteurs des livraisons deux fois par semaine - quand je vais voir que les livraisons se font et que je suis capable de rouvrir sur sept jours, on va le faire. Mais il est trop tôt pour l'instant (pour le dire)."

Du même coup, ceux et celles qui souhaitaient voir apparaître une succursale dans leur secteur devront aussi faire preuve de patience: " Le plan original était de se rendre à 50 succursales à la fin de la première année, mais il est évident que ce plan va être revu en fonction de la capacité de nos producteurs à nous livrer."

En ce qui concerne les nouveaux producteurs autorisés qui pourraient contribuer à fournir des ressources supplémentaires à la SQDC, Bergeron indique que les choses iront en s'accélérant, car d'autres appels d'offres seront bientôt lancés: "C'était déjà prévu, pour permettre aux plus petits producteurs, qui sont en train de se préparer, qui sont dans leurs démarches pour obtenir leur licence de Santé Canada. Eux, on va leur faire de la place aussi."

Enfin, la SQDC a assuré qu'elle n'avait pas procédé à des mises à pied suite à ses réductions d'heures d'ouverture. Toutefois, elle admet que les employés en ont tous été affectés, étant donné qu'ils ont vu leurs heures de travail être réduites.

Rappelons qu'avant même l'entrée en vigueur de la légalisation du cannabis, des fournisseurs et des producteurs autorisés lançaient déjà un cri d'alarme en prévision d'une éventuelle pénurie.

Source: La Presse

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