Crucifix à l'Assemblée nationale: il est là pour rester, dit Legault
Le nouveau premier ministre du Québec, François Legault, s'est attaqué aux symboles religieux et à l'épineux dossier de la laïcité quelques jours après son élection. Mais pas question de décrocher le crucifix à l'Assemblée nationale, a-t-il confirmé en conférence de presse devant tous les grands médias de la province.
Selon le chef caquiste, le crucifix n'est pas qu'un signe religieux, mais « un objet patrimonial important ».
« Notre position est claire concernant le crucifix, on le garde. Maintenant, de façon générale, je vais être ouvert à tous les consensus, mais notre position est claire, on garde le crucifix, c’est un objet patrimonial important », a tranché François Legault, en conférence de presse, vendredi.
« Je veux être ouvert en général, mais, en même temps, je veux que vous compreniez que j’ai été élu avec un certain programme et dans mon programme, on garde le crucifix », a-t-il martelé.
Va-t-il tout de même interdire le voile aux enseignants, même ceux qui sont déjà en poste?
« Il est trop tôt pour répondre à cette question-là, mais moi je n’ai pas changé d’idée. On va consulter, on va voir s’il y a des consensus qu’on est capable de dégager », a affirmé François Legault.
Comme ce dossier est particulièrement sensible pour les Québécois, le conseil exécutif, c’est-à-dire l’équivalent du ministère du premier ministre explique le Journal de Montréal, qui va s'en occuper sous la supervision du nouveau ministre de l'Immigration, Simon Jolin-Barrette.
François Legault a profité de ce point de presse pour réitérer son désir de réduire le nombre d'immigrants accueillis par la province de Québec de 50 000 à 40 000, et ce, dès l'an prochain.
François Legault est né le 26 mai 1957 à Sainte-Anne-de-Bellevue. Il est Premier ministre du Québec depuis le 18 octobre 2018. Après une carrière dans le monde des affaires comme fondateur d'Air Transat, il se lance en politique en 1998 lorsqu’il est élu député de Rousseau, sous la bannière du Parti québécois. Il occupe ensuite les fonctions de ministre de l'Éducation (1998-2002) puis de ministre de la Santé et des Services sociaux (2002-2003). Il démissionne comme député en 2009, puis fonde en 2011 la Coalition avenir Québec (CAQ), dont il devient le chef. Élu député de L’Assomption à l'élection de 2012, son parti obtient la majorité aux élections générales de 2018.
Source: Le Soleil
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