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Une femme enceinte d'un bébé atteint d'une grave une tumeur se voit refuser un avortement

Par NTD

Une femme en Croatie désespère de pouvoir trouver une façon de subir un avortement. Son foetus est attaqué par une tumeur agressive, rapporte l'Agence France-Presse (AFP)

Si Mirela Cavajda a droit à un avortement légalement dans son pays, elle devra quand même faire le voyage jusqu'en Slovénie pour enfin mettre fin à sa grossesse.

Le droit à l'avortement est contesté en Croatie, car des groupes soutenus par l'Église tentent de mettre fin à la pratique. De plus, une majorité de médecins croates refuse de pratiquer l'interruption volontaire de grossesse. 

Au sixième mois de sa grossesse, Mme Cavajda a appris que son futur bébé souffrait d'une tumeur agressive au cerveau et que, même s'il survit, il aura de lourdes malformations. 

« S'il naît, il sera comme un légume. Je suis rentrée chez moi et j'ai regardé le mur fixement. J'ai pris la décision en une seconde », a-t-elle raconté, ébranlée, aux médias locaux.

Mais en Croatie, l'avortement n'est permis que jusqu'à la 10e semaine de grossesse. Passé cette période, seules les grossesses menaçant la santé du foetus ou de la mère, ou encore celles issues d'un viol ou d'un inceste sont autorisées à être interrompues. 

Même si Mme Cavajda est éligible, elle s'est vu refuser l'intervention par quatre hôpitaux de la capitale, Zagreb. 

Un médecin lui aurait même demandé si elle « tuerait un enfant de deux ans porteur d'une tumeur ». Un autre a évoqué « l'euthanasie ».

« Attendre que Grga meurt dans mon utérus, (ou) lui donner naissance pour le regarder mourir, (...) serait du sadisme pur », a écrit la jeune femme dans une lettre ouverte.

Source: TVA Nouvelles