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Un candidat RN présente une photo de sa femme noire afin de démontrer qu'il n'est pas «extrême».

Par NTD

Un débat «Législatives» de la chaîne régionale du Rhône sur France 3 a donné lieu à un moment de malaise très inédit.

C'est lors du débat opposant Béatrice De Montille, 45 ans, candidate Les Républicains et conseillère municipale d’opposition et Gérard Vollory, 65 ans, candidat du Rassemblement national, que ce dernier a tenté de se défendre d'être «extrême», mais de façon gravement maladroite.

En effet, alors que l'opinion publique considère que l'enjeu de la 3e circonscription du Rhône est de savoir si elle va basculer à gauche, la candidate des Républicains dit ne pas partager cette vision: «Cette circo n’est pas de gauche, nous sommes arrivés 2e aux régionales et aux municipales. Les surprises sont possibles de notre côté. Et nous essaierons de contrer les pronostics. [...] On a perdu du bon sens et du pragmatisme. J’ai envie qu’on retrouve de la liberté et que les Français se sentent représentés, sinon on fait monter les extrêmes. »

Les propos de Béatrice de Montille ont aussitôt fait réagir un journaliste qui a repris les propos de la candidate LR en demandant au candidat RN: «Ça s’adresse à vous monsieur Villory ? »

Le candidat de Marine Le Pen a alors tenté de se défendre face à de telles accusations en déclarant tout d'abord: «Je ne suis pas un extrême.»

Béatrice de Montille a aussitôt répliqué en affirmant: «N’êtes-vous pas pour la préférence nationale ? Ça pour moi c’est de l’extrémisme ! La dédiabolisation du Rassemblement national ne dupe personne. On peut dire autant qu’on veut n’est pas un extrême, mais à partir du moment où on appartient à un parti extrémiste... »

C'est alors que la candidate LR s'apprêtait à terminer sa phrase que Gérard Vollory a sorti une photo de son épouse pour la montrer à ses adversaires en déclarant: «Une photo de ma femme ! »

Le candidat a montré la photo en silence, laissant vraisemblablement sous-entendre que le fait que sa femme ait la peau noire est une justification à son extrémisme.

Enfin, la candidate LREM, Sarah Peillon, a réagi plus tard à ce moment de malaise en déclarant que «la vie privée doit rester dans le domaine privé ».

Source: Le Parisien