Dire à un homme qu’il est chauve est considéré comme du harcèlement sexuel, selon un tribunal

Parler de la calvitie d’un homme sur son lieu de travail « équivaudrait à faire une remarque sur la taille de la poitrine d’une femme » selon ce que rapporte The Guardian suite à un jugement d’un tribunal du travail au Royaume-Uni.

Un électricien anglais qui n’avait pas apprécié la remarque de son supérieur hiérarchique a décidé de se rendre au tribunal du travail de son pays afin de faire reconnaitre le harcèlement qu’il vivait.

Après avoir été licencié, l’électricien a expliqué avoir eu une altercation avec son patron qui l’avait traité de « connard chauve », un commentaire blessant pour l’ancien employé qui a décidé par la suite de porter plainte.

Ainsi, selon les trois magistrats anglais affectés à l'affaire, se faire traiter de chauve est une forme de discrimination basée sur le sexe de l’employé. 

« Il est difficile de ne pas considérer que le supérieur hiérarchique du plaignant a prononcé ces mots dans le but de porter atteinte à sa dignité et de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant pour lui » peut-on lire dans le jugement.

Cette décision provient d’ailleurs de trois magistrats, qui eux aussi « ont déploré leur propre absence de cheveux » comme on peut le lire plus tard dans le rapport.

« Comme les trois membres de ce tribunal peuvent en témoigner, la calvitie est beaucoup plus répandue chez les hommes que chez les femmes. Nous estimons donc qu'elle est intrinsèquement liée au sexe ». Cette décision a donc plaidé en faveur du harcèlement sexuel.

L’électricien recevra ainsi une compensation financière face à l’environnement toxique créée par son employeur qui sera fixée plus tard.

Source: BFM TV