Un jeune « sans histoire » tue un homme de 72 ans en le poussant dans un escalier
Un jeune homme de Lachute a plaidé coupable à une accusation d'homicide involontaire après avoir reconnu qu'il avait tué sans raison un septuagénaire en le poussant en bas d'un escalier.
C'est mardi au palais de justice de Saint-Jérôme que Samuel Charbonneau a reconnu avoir poussé sa victime de 72 ans en bas d'un escalier extérieur en métal à l'automne dernier.
Le procureur de la Couronne, Me Steve Baribeau, a souligné que le décès de Jacques Bernier était survenu dans des circonstances qui ne laissaient rien présager du genre: «« Il arrive parfois des situations banales, des situations anodines qui dégénèrent. C’est ce qui est arrivé le 11 septembre 2021.
Comme l'a relaté le procureur de la Couronne, Samuel Charbonneau s'était rendu avec un ami dans un bar à Huberdeau lorsqu'il a croisé sur son chemin deux hommes, dont la victime, Jacques Bernier. Samuel Charbonneau a alors invectivé les deux hommes qui se trouvaient sur un balcon au deuxième, puis il a poursuivi son chemin.
C'est en revenant du bar que Samuel Charbonneau et son ami ont croisé à nouveau Jacques Bernier, qui était toujours perché sur son balcon.
Une dispute a ensuite éclaté, puis comme l'a précisé Me Maribeau, Samuel Charbonneau a fait «l'erreur de monter», ce qui a donné lieu à une «altercation» au cours de laquelle Samuel Charbonneau a poussé Jacques Bernier de façon à ce que ce dernier déboule les escaliers.
La victime est décédée de ses blessures quelques semaines après l'attaque.
Le procureur de la Couronne a déclaré à la juge Nancy McKenna que Samuel Charbonneau était un jeune homme «sans histoire», tout en faisant remarquer qu'il était sans antécédent judiciaire et qu'il avait fait une déclaration incriminante aux policiers lors de son arrestation: «Je dois souligner dès aujourd’hui la rapidité du plaidoyer de culpabilité, qui est assez rare dans ce type de dossier. C’est la troisième apparition. »
Le dossier concernant cette affaire reprendra à la fin du mois d'août.
Source: La Presse