Des policiers emmènent un garçon de 8 ans pour un paquet de chips volé
Une vidéo montrant des policiers qui emmènent un jeune enfant pour un paquet de chips volé fait présentement scandale sur le web.
La vidéo très controversée a été filmée le week-end dernier à Syracuse, au nord de New York.
Parmi les nombreuses personnalités qui ont exprimé leur indignation par rapport à cette vidéo, on y retrouve la gouverneure démocrate de l'État de New York, Kathy Hochul, qui a tenu à dénoncer les agissements de la police: «En tant que mère, c’était une vidéo déchirante à regarder. »
Dans la vidéo qui a été vue plus de 5 millions de fois, on peut y voir un policier blanc qui tient un enfant noir par les bras. Le policer tient aussi un paquet de chips.
L'homme qui filme la vidéo demande au policier ce qu'il est en train de faire, puis ce dernier se contente de répondre: «Devinez!» Un collègue du policier ajoute alors que l'enfant était «en train de voler», puis l'homme qui filme tente de venir en aide au garçon en déclarant: «Il vole un paquet de chips et vous le traitez comme un criminel (...) s’il a volé des chips, je rembourse. »
La police de Syracuse a expliqué dans une déclaration officielle que « le mineur soupçonné de vol n’a pas été menotté », mais « placé à l’arrière d’une unité de patrouille et ramené directement chez lui ». La police a aussi ajouté que «Les agents ont rencontré le père de l’enfant et aucune charge n’a été retenue ».
L'avocat Ben Crump, qui est spécialisé dans la défense de familles victimes de violences policières, n'a pas hésité à accuser les policiers de racisme: «Plutôt que de lui parler ou de gérer l’incident différemment, les policiers ont choisi d’aggraver les choses et d’arrêter un jeune garçon manifestement terrifié. »
Enfin, la gouverneure de New York a rappelé que Afro-Américains subissaient très souvent un tel traitement de la part des forces policières, tout en appelant à un changement: «Ils ont été habitués à recevoir un traitement différent de la part de la police et d’autres, tout au long de leur vie. [...] C’est pourquoi nous devons faire plus.»
Source: Le Parisien