Un massothérapeute agresseur est condamné à sept ans de prison.
Un massothérapeute qui a agressé sexuellement une vingtaine de femmes, dont une mineure, a été condamné à une peine de sept ans de pénitencier.
C'est la juge Sandra Blanchard qui a condamné Jean-François Morrison à sept ans de détention, en plus de la qualifier de «prédateur».
En condamnant M. Morrison à une telle sentence, la juge Sandra Blanchard s'est donc rangée derrière la Couronne qui avait suggéré une peine «sévère exemplaire».
C'est en février dernier que M. Morrison avait été reconnu coupable d'agressions sexuelles sur 20 femmes. Les crimes se sont produits entre 2015 et 2018 et les victimes étaient pour la plupart des clientes du massothérapeute.
La juge Blanchard s'est montrée très critique à l'égard de l'accusé en déclarant: «L’accusé a agi comme un prédateur. Il s’est d’abord montré rassurant en faisant croire qu’il avait un solide bagage en termes de formation et quatre ans d’expérience alors que c’était faux. Il les a mises en confiance et les a manipulées.»
M. Morrison utilisait généralement le même stratagème en effleurant ses clientes près de leur sexe ou leurs seins, puis une fois qu'elles étaient dans un état d'abandon et de vulnérabilité, ils posaient des gestes directs de nature sexuelle.
Des survivantes ont pris la parole de façon anonyme, dont une femme qui a déclaré: «On a toujours la crainte de ne pas être crue en portant plainte. C’est une sentence importante, qui va peut-être aider d’autres femmes à dénoncer et obtenir justice comme nous.
Une autre victime, âgée de 35 ans, a expliqué: « Même lorsqu’on parle juste d’attouchements, c’est inacceptable. Ça mérite d’être dit haut et fort et que justice soit rendue. »
La procureure de la Couronne a fait remarquer pour sa part que le massothérapeute avait même agressé sexuellement une victime, en plus de s'en être pris à une autre victime alors qu'était intoxiquée: « Il y avait nécessité d’envoyer un message dissuasif à ceux qui seraient tentés de [faire pareil] et sur l’importance de dénoncer ces comportements de la part de professionnels. Les victimes sont soulagées et fières de s’être tenues debout ensemble jusqu’au bout. »
Enfin, une survivante âgée de 26 ans a fait remarquer qu'elle devrait vivre toute sa vie avec les séquelles d'une telle agression: « Sept ans pour 21 victimes, je pense que justice est semi-rendue. Avec tous les témoignages que j’ai entendus, c’est clair que nos vies sont grandement affectées et qu’elles le seront probablement pour toujours. »
Source: TVA Nouvelles