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COVID-19: Un expert dit croire que l'immunité collective pourrait être impossible à atteindre.

Par NTD

Un virologue à la retraite a confié qu'il doutait de la possibilité qu'une immunité collective puisse être atteinte par rapport à la COVID-19.

C'est lors de son passage à l'émission de Mario Dumont que le virologue à la retraite Jacques Lapierre a fait part de ses préoccupations quant à une éventuelle immunité collective de la population: «Quand on a un virus comme la COVID qui passe son temps à changer, c’est difficile d’atteindre un niveau d’immunité assez haut pour que tout le monde soit protégé. »

Comme l'a souligné M. Lapierre, ce qui complique particulièrement l'atteinte d'une immunité collective, ce sont les nombreux variants du virus qui peuvent causer des réinfections: «C’est pas mal décourageant parce que ce qu’on est en train de dire, c’est que toutes les hypothèses qu’on voit circuler en ce moment, il faut vivre avec le virus, mais vivre avec le virus actuellement, c’est extrêmement difficile parce qu’il va toujours y avoir plein de monde à l’hôpital.»

Jacques Lapierre a reconnu que la vaccination demeurait efficace contre la variant BA.2, mais le virologue s'est montré catégorique en déclarant que «l’immunisation de masse, oublions ça».

Toujours selon ce que M. Lapierre a observé, les cas de COVID-19 au Québec n'ont toujours pas atteint le plateau visé par les autorités sanitaires: «C’est vraiment exponentiel, ça monte à la verticale. Moi je ne vois aucune signalisation, dans ce graphique, de plateau ou de balise. C’est vraiment un bond à la verticale et si on regarde chacune des vagues de COVID, entre la montée de la courbe jusqu’à la baisse, c’est 3-4 mois. »

Alors que le gouvernement provincial semble envoyer un signal comme quoi la sixième vague tire à sa fin, le virologue à la retraite invite plutôt à la prudence: «Actuellement, de semaine en semaine, on nous dit: dans deux semaines, il n’y aura plus [de COVID]. Et bien je pense qu’à un moment donné, il faut regarder nos courbes comme il faut, et nos courbes n’ont aucune tendance à descendre en ce moment. [...] Je pense qu’on est optimiste ou qu’on prend peut-être nos rêves pour des réalités. »

Source: TVA Nouvelles