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Une Ukrainienne raconte son horrible viol par des soldats russes

Par NTD

Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, des milliers de personnes sont mortes. Mais d'autres ont aussi été violées par les soldats russes, rapporte TF1

De plus en plus d'Ukrainiennes rapportent avoir subi des agressions sexuelles de la part de soldats.

C'est le cas d'Elena (prénom fictif), qui a raconté l'enfer qu'elle a vécu à Zaporojie, en entrevue avec l'Agence France-Presse (AFP). Elle avait été envoyée dans cette ville avec ses quatre enfants le 24 février dernier, jour où la Russie a envahi son pays. Comme elle travaille comme sage-femme et que son mari est parti combattre dans le Donbass, elle est restée seule chez elle. Mais le pire est survenu alors qu'elle faisait la file à l'épicerie. 

Des soldats russes l'ont alors pointée du doigt en la qualifiant de « banderovka ». Elena est donc « rapidement » sortie de l'épicerie, a-t-elle dit à l'AFP. 

 "J'ai à peine eu le temps de rentrer [chez moi], les deux soldats russes sont entrés par la porte derrière moi. Sans un mot, ils m'ont poussée sur le lit, m'ont écrasée avec une mitraillette et déshabillée », témoigne-t-elle en pleurant.

« Ils ne parlaient presque pas, à part quelquefois pour me traiter de 'banderovka' ou se dire entre eux 'à ton tour'. Et puis, vers 4h, ils sont partis parce que c'était le moment d'aller prendre leur tour de garde », ajoute-t-elle. 

Elena affirme qu'elle n'a rien dit de ce qui s'était passé à son mari, ni à des médecins. « Je me dégoûte. Je n'ai plus envie de vivre », lâche-t-elle. 

Elle ne serait pas la seule à avoir vécu cet enfer. 

D'ailleurs, Kyiv soupçonne le général russe Azatbek Morbekov d'avoir organisé les meurtres et les viols de centaines de civils ukrainiens. 

« Ces jeunes filles, en plus d'être violées, ont été affreusement violentées. Elles ont perdu leurs dents, on leur a cassé la mâchoire. Elles ont des blessures aux bras, aux jambes », explique à LCI, Margaux Benn, qui travaille au Figaro. 

Mais il est encore trop tôt pour recenser le nombre de victimes avec précision. 

« Il peut y avoir des centaines, voire des milliers, de femmes et de jeunes filles violées », évalue Aliona Kryvouliak, de l'ONG La Strada Ukraine, en entrevue avec l'AFP. Son organisation a répertorié six cas de viols, mais ces cas ne seraient que la pointe de l'iceberg. 

Tous les témoignages collectés pourraient servir de preuve contre Moscou. La procureure générale d'Ukraine, la Cour pénale internationale, le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies et de plus en plus de pays veulent enquêter sur les crimes de guerre commis par la Russie. 

Source: TF1